Hormis ceux qui ont déjà établi leurs programmes de voyages à l’étranger ou dans le Sud du pays, les Algériens fêteront la fin de l’année en famille, chez eux, en toute simplicité, car «les temps sont durs», estiment-ils…
Quoi de mieux que d’achever une année chargée en sortant de l’ordinaire et en compagnie des gens qui nous sont chers ? L’heure est, en fait, aux bons plans pour cette double occasion des vacances et fête de fin d’année.
A la question de savoir ce qu’ils ont au programme pour la fête de fin d’année, les interrogés sont majoritaires à répondre que «la maison» sera leur lieu de fête «tout simplement». De côté des agences de voyages, les pays prisés ne changent pratiquement pas. La Tunisie, le Maroc, l’Espagne, la France, la Turquie restent les destinations appréciées des Algériens. Le coût d’un séjour dans ces pays varie entre 70 000 et 150 000 en moyenne.
TUNISIE COMME TOUJOURS ET ESPAGNE, DESTINATIONS DU «COEUR»
Malgré sa situation sécuritaire, la Tunisie est la préférence de nombreux Algériens par rapport au coût abordable des vacances. Aventuriers qu’ils sont, les jeunes optent pour cette destination qui leur permet de se rendre sur un sol étranger pas trop loin, pas cher et où le tourisme a fait des progrès.
Des voyages organisés en Tunisie sont proposés à des prix attractifs. Des séjours de 5 à 7 jours en Tunisie par bus et en demi-pension, y compris les frais de transport, sont proposés à des tarifs qui varient entre 25 000 et 40 000 DA. D’après les gérants d’agences de voyages, la Tunisie de l’aprèsrévolution du Jasmin ne perd pas sa clientèle de l’été et de la fin de l’année.
Marrakech, Casablanca, Dubai et Istanbul sont par ailleurs des destinations qui gagnent du terrain et concernent les Algériens qui peuvent se permettre ce luxe. D’après les agences de voyages, l’Espagne constitue également une destination de «coeur» pour les Algériens.
Avec des tarifs relativement moins chers qu’auparavant, les touristes optent également pour des vacances au pays de l’Andalousie… Pour joindre l’utile à l’agréable, d’autres programment leurs voyages pour profiter des soins, des soldes ou autres promotions de fin d’année à l’étranger.
C’est le cas d’un couple qui se prépare à s’envoler pour Paris avec l’objectif de découvrir la ville la plus visitée d’Europe et de profiter des soldes. Cette destination est néanmoins plus coûteuse et nécessite 140 000 DA au minimum, indique-t-on.
Pour ces férus de voyages, «il n’est pas question de verser son argent dans son compte, vaut mieux remplir mes yeux que mes poches», nous dira une dame. Et d’ajouter : «Mon mari et moi sommes habitués à ces voyages à l’étranger, chaque année c’est une nouvelle destination. Entre faire des économies et voyager, je préfère découvrir d’autres pays. C’est ce qui me fait plaisir».
LE SUD POUR SAUVER LA MISE
Pour une autre catégorie, les wilayas du Sud sont une destination appréciée pour accueillir le nouvel an. Tamanrasset, Ghardaïa, Illizi, Béchar sont parmi les wilayas les plus visitées durant cette période, malgré les défaillances de service et d’infrastructures.
La mauvaise réputation qu’ont les wilayas du Nord en termes de tourisme ne concerne pas forcément le Sud qui attirent le touriste local. «Beaucoup d’Algériens trouvent satisfaction dans le sud du pays», affirment les professionnels. Par ailleurs, le passage par les agences de voyages n’est pas nécessaire et les sorties s’organisent souvent en coordination avec des amis du Sud.
LA MAISON POUR TOUS
Pour le reste, les fêtes en famille sont le seul choix, faute de moyens et de destinations à la portée. «Au mieux des cas, j’invite ma famille dans un restaurant pour marquer cet événement, sinon on fait la fête chez nous, ce n’est qu’une année qui s’achève après tout», nous déclarera un chef de famille. D’autres soulignent que la destination «maison» s’impose faute de programmes intéressants et abordables.
Les soirées dans les hôtels sont à partir de 12 000 DA, ce qui est très cher. «Avec une somme pareille on peut avoir une ambiance et un service plus agréables chez soi au lieu de faire l’objet d’arnaque au nom de la fête de fin d’année», explique ce chef de famille.
Y. A.
