Enrico Macias se dit “orphelin” de l’Algérie

Enrico Macias se dit “orphelin” de l’Algérie

7771555-12037718.jpgDECORE PAR L’ARMEE ISRAELIENNE, IL N’EST PAS LE BIENVENU AU BLED

Plus de cinquante quatre ans après son départ, Enrico, rêve encore et toujours de retourner en Algérie et ne cesse de l’évoquer en chanson et durant toutes ses rencontres avec les médias. Interrogé récemment par un média dont la vidéo est sur le site ‘’Chouf-Chouf’’, le chanteur français Enrico Macias, pied noir d’origine juive, né à Constantine (Algérie) en 1938, regrette d’avoir quitté le pays de ses « premières racines » et en profite pour appeler à des relations pacifiées entre les Juifs et les Arabes.

Enrico Macias qui était aussi l’invité de TV5 monde en avril 2014, Plus de cinquante quatre ans après son départ de Constantine, Enrico Macias continue de rêver et de chanter son « pays » l’Algérie et revendique publiquement ses racines algériennes. « J’avais la nationalité française mais j’étais aussi pour mes frères algériens, parce que mes origines sont algériennes qu’on le veuille ou non », a-t-il lancé. Le journaliste Patrick Simonin lui fait remarquer qu’il n’a pourtant jamais utilisé le nom d’ »Algérie » dans ses chansons.  » C’est vrai. J’ai toujours dit mon  » pays  » et jamais  » l’Algérie « , a acquiescé Enrico Macias.

Enrico Macias, un chanteur en costume de Consul d’Israël

Enrico Macias, musicien français, né Gaston Ghrenassia à Constantine, en Algérie, le 11 décembre 1938, est le fils de Sylvain et de Suzanne Zaouch, famille juive d’Algérie de musiciens de malouf. Son père était violoniste dans l’orchestre de Raymond Leyris dit Cheikh Raymond (le beau-père de Macias, ce dernier ayant épousé en 1962 sa fille Suzy avec qui il aura deux enfants Jocya et Jean-Claude) ; il apprend la guitare grâce à son cousin Jean-Pierre, mais aussi avec des amis gitans qui lui donnent le surnom de « petit Enrico », son futur prénom d’artiste. Son nom d’artiste résulte d’une erreur de la secrétaire de la maison de disques qui a mal compris son nom au téléphone et le baptise « Macias », alors qu’Enrico lui avait soufflé « Nassia ».

Après la mort de Cheikh Raymond, la famille Ghrenassia a quitté l’Algérie le 29 juillet 1961, soit onze mois avant la fin de la guerre d’Algérie.C’est durant cette traversée nostalgique de la Méditerranée comme de nombreux pieds-noirs, qu’il compose à la guitare « J’ai quitté mon pays, j’ai quitté ma maison ». La famille s’installe à Argenteuil.

En 1962 à la télévision dans l’émission Cinq colonnes à la une pour illustrer un reportage sur les rapatriés d’Algérie. Son interprétation de la chanson Adieu Mon pays, devient le symbole de l’exil des Pieds-Noirs. Il adopte alors le pseudonyme d’Enrico Macias, il sort ainsi son premier album en 1963, avec le titre phare Enfants de tous pays. En 1985, il reçoit la Légion d’Honneur, il est promu au grade d’officier en avril 2007.

En 2006, Enrico Macias est décoré par le ministère israélien de la Défense « pour son soutien à l’État d’Israël et à son armée tout au long de sa carrière ». Enrico Macias participe ponctuellement à des événements et manifestations de soutien à Israël. En janvier 2008, il parraine le gala de l’association Migdal, destiné à apporter un soutien aux militaires de l’unité Magav, chargée de la surveillance des frontières israéliennes. En janvier 2009, il participe à un rassemblement de solidarité avec les victimes israéliennes, organisé par le CRIF en réaction à une manifestation ayant eu lieu la veille dénonçant l’intervention de l’armée israélienne (Tsahal) dans la bande de Gaza.

Il prévoyait d’accompagner le président Sarkozy, lors d’un voyage officiel en Algérie en décembre 2007, mais il a du renoncer à la suite de l’opposition des autorités algériennes et en particulier, l’ex- ministre des Anciens Combattants Cherif Abbas. Il n’est pas autorisé à retourner en Algérie depuis 1961.

Riad