Election présidentielle 2014, Les partis islamistes dans l’embarras

Election présidentielle 2014, Les partis islamistes dans l’embarras

vote.JPGA l’approche des présidentielles de 2014, les Islamistes sont de plus en plus perdus dans leurs conflits internes, et ne savent plus sur quel pied danser lors de la prochaine échéance électorale.

Emporté par la montée des islamistes dans les pays arabes suite à ce qui est appelé  » printemps arabe « , les Islamistes algériens se réveillent enfin sur la réalité de leur courant qui n’arrive même pas à s’accorder autour d’un candidat commun. Ce n’est pas tout, puisque au sein du même parti, il y a divergence sur la candidature de président du parti.

C’est le cas du Mouvement de la Société pour la paix. Son président, Abderrezak Mokri, ne cache pas ses ambitions pour être le candidat islamiste lors des prochaines présidentielles, alors qu’une partie du conseil consultatif ne veut pas de cette candidature.

Il est à rappeler que le parti du défunt Nahnah n’a pas présenté de candidat aux présidentielles depuis 1995, les présidentielles de 2014 seraient une occasion pour situer le parti dans l’opposition. Cependant, les données actuelles affirment que présenter le président du MSP juste pour la participation « n’est pas le choix qu’il faut  » dira un militant du parti.

Ainsi, le parti islamiste ne sait plus s’il va participer à cette importante échéance, la boycotter ou chercher une alliance avec d’autres partis.

Ce sont les trois scénarios envisageables, selon le madjliss ecchoura, (conseil consultatif), qui a tenu vendredi dernier, une session extraordinaire au cours de laquelle il a décidé de mandater le bureau exécutif national du parti pour trancher, dans les jours à venir, sur cette question. Il est à préciser que c’est la première fois dans l’histoire du parti, qu’il passe ses prérogatives au bureau exécutif, sachant que le madjliss echoura, instance suprême du MSP, était jusque-là le seul habilité à trancher sur les questions d’une telle envergure.

Toutefois, Makri qui avait lancé une série de consultations avec des partis islamistes sans suite, se dirige vers les autres partis dans l’espoir de trouver un soutien, alors qu’au sein du MSP, c’est la  » fitna  » puisque Mokri semble vouloir se lancer dans les présidentielles sans l’aval du Madjliss Echoura.

Pour sa part, le président du Front du changement, l’islamiste Abdelmadjid Menasra, qui avait annoncé qu’il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle, appelle les candidats à cette élection, à se retirer de la course pour ne pas jouer le rôle de lièvre et crédibiliser un scrutin fermé d’avance. Le dissident du MSP qui règne sur un nouveau parti politique, et qui œuvre depuis quelques mois à ressouder les rangs des islamistes avec le concours d’exégètes étrangers (mauritaniens notamment), semble choisir le boycott. Du côté de Abdellah Djeballah, c’est le flou total alors que son nouveau parti «le Front pour la justice et le développement (FJD)», cherche désespérément un soutien pour le Cheikh qui ne dit rien sur ses ambitions personnelles à la prochaine présidentielle.

Par Nacera Bechar