L’information rapportée par L’Éconews en début de l’après-midi vient d’être officiellement confirmée par le ministre des Affaires étrangères. L’avion affrété par la compagnie nationale Air Algérie auprès de la compagnie espagnole Swiftair, assurant la liaison entre Ouagadougou et Alger, s’était écrasé, alors qu’il survolait le territoire malien.
Ramtane Lamamra a indiqué, lors d’un point de presse organisé à l’hôtel El Aurassi que l’appareil s’est écrasé au Mali près de la frontière avec le Burkina Faso, précisant que les autorités maliennes ont mis tous les moyens humains et matériels nécessaires à la disposition de l’Algérie afin de faciliter l’accès à cette zone désertique très difficile.
Les mouvements armés du Nord du Mali, explique-t-il, s’étaient également mobilisés pour fournir des informations aux autorités algériennes, précisant que l’un de ces mouvements était le premier à signaler le lieu où l’appareil s’était écrasé. « Ils se sont engagés (les mouvements armés) à déployer tous les efforts pour aller justement au secours (des passagers) et sécuriser les lieux », a-t-il ajouté, précisant que les équipes (de secours) apporteront de plus amples détails dans les prochaines heures.
Selon le chef de la diplomatie algérienne, l’avion n’avait pas de problèmes techniques, précisant qu’il avait subi des révisions techniques, « conforme aux exigences », il y a quelques jours en France.
Pour rappel, on compte parmi les 116 passager à bord du MD83 disparu ce matin dans le ciel de Gao, 6 algériens dont trois cadres navigants d’Air Algérie, 50 français, 24 Burkinabés, un malien, un belge, deux luxembourgeois, cinq canadiens, quatre allemands, un nigérian, un camerounais, huit libanais, un égyptien, un ukrainien, un suisse, un roumain et trois autres passagers dont la nationalité n’a pas été déterminée.
Selon les dernières informations que nous disposons, l’appareil s’est écrasé au Mali. Le crash serait dû aux mauvaises conditions climatiques. Mais, la cellule de crise réunie depuis ce matin sous la présidence du ministre des Transports refuse de valider la thèse de crash, jusqu’à aboutissement des recherches. Aucune piste pour le moment n’est privilégiée. Les familles des passagers algériens commencent à affluer vers l’aéroport d’Alger, espérant avoir plus d’informations.
Une autre cellule de crise vient être mise en place par le ministre des Affaires étrangères. Cette cellule, qui travaille en « étroite coordination » avec celle présidée par le ministre des Transports, a « immédiatement pris attache avec les autorités maliennes, nigériennes ainsi qu’avec d’autres partenaires dont les responsables de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) pour contribuer aux efforts de recherche de l’avion disparu », indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le ministère a précisé que « des moyens nationaux sont également mobilisés dans les opérations de recherche et de localisation de l’appareil affrété par Air Algérie » et que « des contacts sont en cours avec les autorités burkinabé pour la confirmation définitive des nationalités des 116 passagers et membres d’équipage embarqués sur ce vol ».
Le MD83 dont l’atterrissage était attendu à 6h du matin, ne donne plus de nouvelles. L’appareil affrété par Air Algérie pour assurer le vol Ouagadougou-Alger ne répondait pas. La tour de contrôle a perdu tout contact avec l’équipage, depuis que l’appareil survolait à 31 milles au-dessus de Gao, zone de conflit au Mali. L’avion transportait à bord 110 passagers en majorité des étrangers.
L’on apprend par ailleurs que deux commandant der bord et un chef de cabine figuraient parmi les passagers, ils revenaient d’une mission à Ouagadougou. Quant au personnel navigant, tous des étrangers appartenant à la compagnie espagnole Swiftair à qui appartient l’appareil.
Celle-ci, Swiftair, vient de confirmer la disparition à travers un communiqué. « Swiftair annonce qu’un avion MD83 de sa compagnie opéré par Air Algérie a décollé à 01H17 du Burkina Faso à destination d’Alger avec comme heure d’arrivée prévue 5h10 et n’est pas parvenu à destination. » Dans cet avion, confirme Swiftair, voyageaient 110 passagers et 6 membres de l’équipage, parmi lesquels deux pilotes et quatre stewards.
Pour rappel, le dernier contact a été enregistré à 3h du matin de ce jeudi. Selon les premiers éléments d’information dont nous disposons, le ministre des Transports et le Pdg de Air Algérie se sont rendus à l’aéroport international d’Alger. Une cellule de crise a été installée.
En marge de la clôture de la session de printemps du Conseil de la nation, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a affirmé que les « opérations de recherche se déroulent en coordination avec les autorités concernées ».
Pour rappel, le pdg d’Air Algérie avait déjà attiré l’attention sur le danger que représente cette région sur la sécurité de l’aviation civile. M. Boultif avait souligné que le surarmement en Libye et la disparition d’importants stocks d’armes, constituent une « menace réelle », ajoutant que les aéroports étaient « toujours une cible en matière d’actes d’interventions illicites ».
Faouzia Ababsa
