Des débauchés transforment la plage de Bérard en nid de prostitution

Des débauchés transforment la plage de Bérard en nid de prostitution

YON_0350_604550027.jpgC’est en restant tenaces et obstinés, que nous avions pu percer à jour les dessous de la plage de Bérard, assaillie par des noceurs et transformée par des souteneurs en nid de débauche. La mauvaise réputation dont souffre la plage a justifié ce détour, pour dévoiler le « business » immoral qui entoure le coin.

« Le coin ne vous conviendra pas », c’est par ces mots que l’équipe de reporters d’Echorouk a été reçue par les jeunes qui font office de gérants de la plage. Mais en faisant passer pour des clients éventuels, qui reviendraient certainement la nuit tombée, nous avions pu déjouer la vigilance de ces jeunes et nous introduire dans la plage tant décriée par tous.

En fait, nul ne peut se frayer un passage jusqu’aux cabanons sans passer les étroites allées qui mènent jusqu’à la plage. Bien gardés par trois jeunes, munis de couteaux, qui leur donnent l’air de maîtriser la situation, ces conduits pouvent mener soit au parking, soit aux cabanons.

Le parking lui-même, avec les couples de jeunes dans les voitures, dont les vitres sont toutes obstruées de l’intérieur, donnaient déjà l’air d’un lieu de débauche.

Les cabanes faites de roseaux, et dont la hauteur ne dépasse pas un mètre, étaient au nombre d’une cinquantaine, au plus, et abritaient certainement 100 clients lors de notre passage. Le prix à payer pour s’offrir une cabane est de 500 dinars le jour, et 1000 dinars la nuit.

Ce que nous avions remarqué, c’est la présence forte de jeunes filles, dont beaucoup semblent des mineures, menées là par leurs amis. Evidemment, les familles étaient interdites d’entrée au site. La proximité de ce lieu de dépravation est étonnement proche d’un barrage routier fixe, mais cela n’alerte pas les services de sécurité sur les dangers de pareille situation, et de semblable dépravation, organisée en plein air, sous le regard de tous, dans une des meilleures plages de la contrée.

Le plus étrange c’est que les jeunes gérants de la plage, vous rassurent si vous voulez y passer la nuit, que « tout se passera bien », ce qui induit qu’ils sont fortement appuyés et couverts par de gros « bras du coin ». Mieux, ils vous informent que le péage de cette plage n’est pas spécifique à l’été, mais « marche pendant l’année entière », et vous pouvez passer en hiver comme en automne, il vous sera loisible à tout moment d’y trouver refuge.

Cette situation de fait, a incité plusieurs familles à partir trouver leur repos plus loin, quitte à s’éloigner encore plus de leur lieu d’habitation. Car si le lieu est connu pour être un nid de débauchés, il est aussi un repère pour les drogués de tous bords…