Demande d’adhésion du Maroc à l’UA : les textes de l’organisation “parfaitement clairs” (Lamamra)

Demande d’adhésion du Maroc à l’UA : les textes de l’organisation “parfaitement clairs” (Lamamra)

a0572f4feb1ce99ed8d998e3be39dbf2_L.jpgLe ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra a affirmé mercredi à Alger à propos de la demande du Maroc d’adhérer à l’Union africaine (UA), que les textes relatifs à cette démarche étaient « parfaitement clairs ».

A une question sur la demande du Maroc d’adhérer à l’UA, M. Lamamra a indiqué à l’issue de son entretien avec le ministre nigérien des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur, Ibrahim Yacoubou, que la « question est parfaitement claire. Il y a des procédures dans les textes africains relatifs à l’adhésion et il y a aussi des positions politiques du Continent concernant nombre de sujets y afférents ».

« Je pense que le communiqué rendu public, mardi, par la Commission de l’UA intervient pour élucider la question, après tout ce qui a été écrit et dit à ce propos », a-t-il ajouté précisant que « des éclaircissements seront donnés à l’avenir concernant tous les aspects relatifs à ce sujet ».

M. Lamamra a indiqué avoir consacré une partie de ses entretiens avec le ministre nigérien à ce sujet ajoutant que le reste des discussions s’était articulé autour de la « nécessité de consolider l’UA et de veiller à l’accomplissement de ses missions ».

Les deux parties œuvreront ensemble à « assurer le succès de l’élection d’une nouvelle Commission africaine lors du prochain sommet d’Addis Abeba », a poursuivi le ministre.

« Nous souhaitons œuvrer avec nos frères nigériens afin d’assurer le succès du sommet d’Addis Abeba et offrir l’opportunité au sommet de Niamey de focaliser sur les autres aspects de coopération et d’intégration économique et l’ouverture de perspectives prometteuses pour l’action arabe commune », a-t-il ajouté.

Dans un communiqué rendu public mardi, l’UA avait déclaré que « le Maroc n’a pas participé à la 27ème Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement africains à Kigali au Rwanda les 17 et 18 juillet 2016 et il n’y a pas pris la parole ».

Le président Idris Deby Itno, président du Tchad et président en exercice de l’UA, « a informé la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini Zuma, qu’il avait reçu un courrier du roi du Maroc Mohamed VI concernant l’intention du Maroc de joindre l’UA », affirme le communiqué publié sur le site de l’UA.

« Cette question ne figurait pas à l’ordre du jour du sommet et n’a pas non plus fait l’objet de discussions au cours des délibérations de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement », ajoute le texte.

A cet égard, la commission de l’Union africaine « voudrait citer l’article 29 de l’Acte constitutif de l’UA concernant l’admission comme membre de l’Union africaine, notamment : tout Etat africain peut à tout moment après l’entrée en vigueur du présent Acte, notifié au président de la commission, son intension d’adhérer au présent Acte et d’être comme membre de l’Union ».

Le président de la commission, « dès réception d’une telle notification, en communique une copie à tous les Etats membres. La décision de chaque Etat membre est transmise au président de la commission qui communique la décision d’admission à l’Etat intéressé, après réception du nombre de voix requis ».

Par ailleurs, la commission de l’UA « voudrait rappeler que l’Acte constitutif ne contient pas de disposition relative à l’expulsion d’un membre quelconque de l’Union », conclut le communiqué de l’UA.