Commerce extérieur, Retour aux autorisations d’importation

Commerce extérieur, Retour aux autorisations d’importation

65501ee459bdd33ea5bd12adedf60673_L.jpgDans la perspective de réduire le niveau des importations et les transferts de la devise vers l’étranger, l »autorisation d’importation sera restaurée lors de la révision prochaine de la loi sur l’importation et l’exportation, annonce le ministre du Commerce, Amara Benyounès .

Déjà dans la loi de Finances 2014, le gouvernement a montré toute sa volonté à encourager l’investissement productif et freiner les importations. Bien évidemment, la maîtrise de l’importation et l’amélioration de la qualité du service public ont fait également l’objet de l’attention du gouvernement.

La prudence dans la dépense publique, en contenant notamment les dépenses de fonctionnement, et la restructuration du financement des projets en fonction de leur maturation et des capacités financières disponibles sont les deux orientations principales de a dernière tranche du programme quinquennal (2010-2014). Les 90 articles du PLF 2014 portent justement sur des dispositions visant dans l’ensemble à promouvoir la production nationale, à freiner l’importation, réduire la pression fiscale, faciliter l’accès au logement et encourager l’investissement dans les wilayas du Sud. Et pour revenir à la révision de la loi sur l’importation et l’exportation, il est utile de noter que le projet devrait être présenté prochainement au gouvernement.

« On va introduire des licences d’importation automatiques et non automatiques », a déclaré M. Benyounès , lors d’une conférence de presse en marge d’une réunion d’évaluation de son secteur. Selon le ministre, ces licences vont constituer un outil législatif qui permettra de protéger certains produits stratégiques.

L’attribution de ces autorisations passe par une commission qui donne le feu vert à un importateur. « Cette démarche est subjective », a jugé le ministre du Commerce, Amara Benyounès, qui s’est interrogé sur la manière de « déterminer qu’un produit est sur la liste grise et comment doit-on décider des quantités qu’il faut importer », a-t-il ajouté.

« Il faut que les délibérations de cette commission soient transparentes », a insisté le ministre. Cette mesure intervient conformément aux objectifs des pouvoirs publics qui œuvrent à réduire le niveau des importations et les transferts de la devise vers l’étranger. De plus, le ministre a tenu à préciser que cette mesure ne sera pas en contradiction avec les engagements pris par l’Algérie avec ses partenaires étrangers, notamment dans le cadre des négociations pour son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Enfin, le ministre n’a pas omis de relever, à ce titre, un manque de transparence dans l’octroi des autorisations d’importation de produits inscrits dans la liste grise. « Il faut clarifier l’octroi des autorisations à certains importateurs qui veulent importer des produits inscrits dans cette liste », a souligné le ministre, faisant remarquer que ladite liste concerne les produits pour lesquels la production nationale n’est pas suffisante.

Saïd B.