Chems Eddine Chitour : Il faut définir « qu’est ce qu’être Algérien au 21e siecle ? »

Chems Eddine Chitour : Il faut définir « qu’est ce qu’être Algérien au 21e siecle ? »

cjegds.jpgLe directeur du laboratoire de valorisation des hydrocarbures à l’Ecole polytechnique d’Alger, le Professeur Chems Eddine Chitour a appelé, dimanche,  les Algériens à se rassembler autour de l’ »utopie », en se définissant d’abord : « qu’est ce qu’être Algérien au 21e siècle ? « .

Pour lui,  la nation Algérienne possède les atouts propres à la faire sortir de la crise, à la condition qu’il soit mis un terme à la dualité entre pouvoir et opposition et que des décisions politiques courageuses soient mises en branle.

Ainsi il a suggéré un élan impliquant l’ensemble des Algériens, »qui doivent tous se sentir concernés », la jeunesse en particulier, à laquelle, dit-il, il faut expliquer les enjeux  » du vivre ensemble ».

Le professeur Chitour, qui intervenait sur les ondes de la radio nationale, a mis en garde contre les menaces que fait peser une conjoncture internationale qu’il qualifie de  « très perturbante », dont ont eu à pâtir des pays tels que le Soudan démembré de près de la moitié de son territoire, ou de la Libye et du Yémen présentement confrontés au chaos.

Chitour a appelé à mener une lutte sans merci contre l’ »énorme » gaspillage observé dans différents secteurs en expliquant par des exemples tels que la-non fermeture d’un robinet occasionne la perte de 40.000 litres d’eau/jour ou encore la nécessité de recycler  1,5 millions de tonnes de plastique que l’Algérie consomme chaque année.

Autre chiffre avancé par le professeur Chitour, rien que la capitale Alger qui compte 2 millions de véhicules dont 1/4 est en circulation permanente, « une heure d’embouteillage entraine une perte en carburant d’une valeur de 500.000 dollars, ceci faute de n’avoir pas développé les transports en commun ».

Chitour a  fait également état de la marginalisation  du gisement de ressources humaines  constitué par les admis à la retraite ou les marginalisés tout en avertissant que si ce phénomène persiste, l’Algérie sera à sec dans trois ans.