Bouteflika candidat et Ouyahia vice-président

Bouteflika candidat et Ouyahia vice-président

algperilvieux.jpgPlus de détails ont filtré de la réunion “au sommet” tenue en fin de semaine dernière, sur la réforme constitutionnelle et la candidature du Président à un quatrième mandat. La nouveauté, c’est l’éventuel retour d’Ahmed Ouyahia.

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sera candidat au élection présidentielle de 2014. C’est du moins ce qui ressort de la réunion en comité restreint en fin de semaine, apprend-on de sources généralement bien informées.

La réunion, présidée par le premier magistrat du pays, a vu la présence du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohammed Larbi Ould Khelifa, du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz, du ministre délégué auprès du ministère de la Défense nationale, Abdelmalek Guenaïzia et de l’ancien président du Conseil constitutionnel, Boualem Bessaieh, selon nos sources.

Contrairement à ce qui avait été indiqué par certains confrères, le Premier ministre n’a pas assisté à la réunion mais son rapport préliminaire sur les consultations “techniques” sur de la réforme consttutionnelle fut le document référence de la réunion.

Les discussions ont tourné sur deux points “importants”, à savoir la candidature du premier magistrat du pays pour un quatrième mandat et la révision de la Constitution, et, toujours selon nos sources, la création du poste de vice-président dans la mouture de la nouvelle Constitution.

Un poste qui sera confié, si le président de la République sera réélu pour la quatrième fois consécutive, à l’ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, affirment nos sources. Le retour d’Ahmed Ouyahia aux affaires a été évoqué lors de cette réunion. Une option qui attend, selon nos sources, la réponse de l’ex-Premier ministre. “C’est une manière de le faire revenir par la grande porte et lui permettre de gérer dans la continuité les affaires de l’Algérie, le cas échéant”.

Cette réunion de haut niveau a été marquée par l’absence de l’actuel Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et pourtant, c’est à lui, que le premier magistrat de pays a confié la tâche de prendre la température des états-majors des chefs de partis politiques par rapport à la nouvelle mouture de la Constitution. “ Sellal aura la lourde tâche de préparer les élections et surtout assurer un climat serein à cet effet”.

En effet, depuis quelques mois, le Premier ministre a reçu plusieurs chefs de partis politiques. Il est chargé par le président de la République de noter les différentes propositions émanant de ces chefs de partis politiques en ce qui concerne la révision de la Constitution, avant de les soumettre au premier magistrat du pays. Il y a lieu de signaler que certains chefs de partis politiques, à savoir le Front des forces socialistes (FFS) d’Ali Laskri, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), d’Aboudjerra Soltani, ainsi que le Front de la Justice et le Développement (FJD), d’Abdallah Djaballah, ont décliné l’invitation du Premier ministre, Abdelmalek Sellal.

Ces partis politiques sont contre la révision de la Constitution avant élection présidentielle de 2014, faut-il le rappeler. Selon toujours nos sources, les propositions seront ensuite transmises à la commission chargée d’élaborer le projet portant révision de la Constitution installée au niveau du gouvernement. Selon nos informations, le travail de la commission a été achevé et le projet est normalement finalisé. “ Pour ce qui est de la forme que prendra la révision, elle se fera par référendum, vu qu’il s’agit d’amendements qui toucheront le système de gouvernance”. La situation des deux partis politiques majoritaires à l’APN, à savoir le Front de libération nationalle (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), qui sont “sans têtes” depuis plus de trois mois, indiquent que la voie parlementaire n’est pas la plus indiquée. D’autres informations concordantes indiquente, que dans le cas où ce scénario est “retenu”, l’annonce se fera par un discours présidentiel.

Mohammed Zerrouki