Benghebrit face aux différents ateliers de réforme La formation du personnel, passage obligé

Benghebrit face aux différents ateliers de réforme La formation du personnel, passage obligé

index.12.jpgSuite à un large débat sur l’évaluation de la réforme de l’école algérienne, Medjadi Messeguem et Farid Benremdan ont animé hier une conférence au siège du ministère de l’Education. Les deux responsables sont revenus sur les différentes questions qui entravent l’avancement de la réforme algérienne.

Du préscolaire de l’écolier algérien à son examen du baccalauréat, nombreuses sont les questions qui doivent être révisées pour redorer l’image du secteur de l’éducation en Algérie. La durée du cursus scolaire et les programmes sont des ateliers qui attendent la réforme sous l’égide de la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit.

Concernant le primaire, l’examen de cinquième année a été révisé pour devenir un test de fin de cycle. Ce dernier aura un but d’évaluation du niveau de l’écolier en rapport avec les matières enseignées et contrairement à ce qu’il est en ce moment présenté en examen formel aux standards des concours.

«Détecter les forces et les faiblesses de chaque élève», a ajouté l’inspecteur général de l’éducation, Medjadi Messeguem. Le préscolaire aussi a été revu par rapport au droit de l’enfant de passer par ce cycle. Le préscolaire sera généralisé à chaque enfant pour atteindre 100% dans deux ans.

Farid Benremdane a précisé que les enfants algériens connaissent un cursus scolaire parmi les plus bas au monde, en particulier les deux dernières années où l’élevé a passé entre 24 et 26 semaines dans l’année. La durée de la scolarisation à l’heure actuelle est jugée très minime, comparée aux pays voisins, et ne représente que la moitié de la durée aux normes internationales de 36 heures. Le problème réside principalement dans les grèves interminables du staff de l’enseignement durant l’année scolaire.

Le même responsable a rappelé la dangerosité du temps scolaire trop réduit qui engendre la chute de la qualité de la scolarisation de l’enfant et sa perception cognitive. Les différents ateliers de la ministre de l’Education Nouria Benghebrit concernant la réforme du secteur de l’éducation commence par la formation du personnel. Une formation continue qui permettra au staff de l’education de s’ameliorer en qualité.

«Chaque wilaya doit avoir son institut de formation», a précisé M. Messeguem concernant la formation du personnel. Il faut aussi se concentrer davantage sur ce qui est appelé communément «les langages fondamentaux» dont la langue maternelle, les langues étrangères et les mathématiques.

Le respect de la langue maternelle, celle du foyer, est nécessaire pour ne pas causer un choc culturel entre l’apprentissage de l’enfant dans son milieu natal et son programme scolaire.

Une autre recommandation concerne la restructuration des filières afin de les adapter aux besoins de la société. Le Bac professionnel a refait face durant la conférence.

«Le bac professionnel permettra d’ouvrir une brèche à des formations professionnelles universitaires à l’instar de la licence et du master», a indiqué M. Messeguem. Le bac professionnel demeure une option nécessaire dans le secteur de la formation, selon le même responsable qui a rappelé que ce projet s’élargira à des encadrements universitaires à l’instar de la licence et du master.

Sur la question de professionnaliser le Bac, qui a été étudiée par l’ex-ministre du secteur de l’Education Benbouzid et qui ne l’a pas vu aboutir, M. Messeguem a rassuré que le ministère de l’Education accordera toute l’importance requise pour la réussite de ce projet vu les innombrables avantages.

M. M.