Algérie-USA : Un partenariat fructueux dans le secteur de la santé

Algérie-USA : Un partenariat fructueux dans le secteur de la santé

arton8956-0c1f8.jpgLe partenariat entre l’Algérie et les Etats-Unis d’Amérique dans le secteur de la santé a été à l’ordre du jour d’un séminaire-atelier tenu hier en début d’après-midi à la résidence El-Mithaq, sous la présidence du Dr Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et du Dr Chin Waiman William, doyen de la faculté de médecine de l’université de Harvard (Boston, Etat du Massachussetts). Ont pris part à cette rencontre, qui coïncide avec le lancement aujourd’hui du projet «Algérie 2020, pôle de biotechnologie» au niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdellah, le doyen de la Faculté de médecine d’Alger, des cadres du ministère ainsi que des spécialistes de la santé. Dans son allocution d’ouverture, le premier responsable du secteur a évoqué l’objectif visé dans le cadre du partenariat entre les deux pays qui constitue, d’une part, l’aboutissement d’une année de travail et, d’autre part, le commencement d’une passionnante aventure qu’est la réalisation du pôle de biotechnologie, le quatrième à l’échelle mondiale après celui de Boston, de Dublin et de Singapour. Selon le ministre, ce pôle biotechnologique, qui permettra de transformer l’Algérie en une véritable plaque tournante de l’industrie pharmaceutique sur le plan africain, est l’un des plus importants projets de partenariat conclus entre l’Algérie et les Etats-Unis d’Amérique après le secteur des hydrocarbures, a-t-il souligné. Il contribuera, à l’horizon 2020, à la couverture des besoins nationaux en matière de production de médicaments, a notamment précisé le ministre. Tout en qualifiant le partenariat entre les deux pays dans le domaine de la biotechnologie d’«exceptionnel», le ministre a indiqué que «le pôle biotechnologique de Sidi Abdellah permettra de stimuler les énergies et d’attirer les compétences algériennes». Une surface de 112 hectares est réservée à ce pôle scientifique dans la technopole de la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Pour sa part, le doyen de l’université Harvard, qui a prêté attention aux différents exposés sur le secteur de la santé en Algérie en matière de besoins et de perspectives, a insisté sur l’apport que pourrait fournir l’institut de médecine de Harvard, l’un des leaders mondiaux dans le domaine de la formation en médecine et de la recherche médicale, au secteur de la santé en Algérie. Parmi les principaux domaines de partenariat identifiés au cours de cette rencontre, on notera la coopération en matière de formation entre ce prestigieux institut de médecine et la faculté de médecine d’Alger, ainsi que la collaboration pour le projet du pôle biotechnologique de Sidi Abdallah. Il a y a lieu de rappeler que des discussions ont permis, en juin dernier, de définir les axes stratégiques pour un partenariat «solide et pérenne» avec Harvard University. Un protocole d’accord est d’ailleurs prévu entre cette université et celle de médecine d’Alger, prévoyant même un jumelage entre ces deux facultés. Pour le ministre de la Santé, «l’Algérie est résolue à jouer dans la cour des grands dans le secteur pharmaceutique, et il n’est plus question de rester un pays importateur de médicaments». Il a indiqué que l’entrée en activité de ce projet est prévue pour 2013, tandis que l’année 2020 devrait enregistrer la sortie des premières molécules, c’est-à-dire les molécules développées par les laboratoires qui, après avoir subi les essais cliniques, pourraient devenir des médicaments. «Nous disposons des compétences et des moyens, mais il nous fallait ce know how des chercheurs et des grands laboratoires pharmaceutiques américains qui sont décidés à nous apporter leur expertise dans la recherche et le développement pour le pôle de Sidi Abdallah, ainsi que dans la formation des chercheurs algériens», poursuit-il. A ce propos, le ministre explique qu’il s’agit «d’un projet pour tout l’avenir de l’Algérie qui ne doit plus rester un pays importateur consommateur de médicaments, mais doit s’émanciper au vu de ses compétences et de ses moyens financiers qu’il faut agencer pour que le secteur de la santé trouve la place qu’il mérite».

Sarah.S

Pôle biotechnologique de Sidi AbdAllah

Lancement du projet aujourd’hui

Installé sur une superficie de 112 hectares, le projet de mise en place du pôle biotechnologique de Sidi Abdellah (Alger) sera lancé aujourd’hui. Ce pôle biotechnologique est l’un des plus importants projets de partenariat conclus entre l’Algérie et les Etats-Unis d’Amérique après le secteur des hydrocarbures. Il contribuera, à l’horizon 2020, à la couverture des besoins nationaux en matière de production de médicaments. Ce partenariat dans le domaine de la biotechnologie et de la production de médicaments est susceptible d’ouvrir la voie à l’Algérie pour qu’elle devienne à terme un important pôle régional dans ce domaine. A l’instar de Singapour en Asie et de l’Irlande en Europe, l’Algérie pourrait être, dans un avenir plus ou moins proche, le pôle de l’industrie biopharmaceutique pour le Moyen-Orient et l’ensemble de l’Afrique. Il faut dire que la partie américaine a évalué le marché algérien et a fini par le considérer comme le futur Singapour de la région. L’Algérie, pour sa part, se montre très favorable à un partenariat mutuellement profitable et gagnant-gagnant devant permettre l’éclosion d’une véritable industrie du médicament en Algérie, et ce, dans le but essentiel d’améliorer le système de santé et la qualité des soins. L’Algérie, qui importe presque les trois quarts de ses besoins en médicaments pour près de 2 milliards de dollars par an, tente de réduire la facture d’importation de produits pharmaceutiques en augmentant progressivement la part de la production intérieure de médicaments. Le credo des pouvoirs publics consiste à réduire la facture d’importation des médicaments et d’inonder en permanence le marché local afin de mettre un terme définitif à la pénurie de produits pharmaceutiques.