Algérie : Deuxième réseau ferroviaire d’Afrique en 2014

Algérie : Deuxième réseau ferroviaire d’Afrique en 2014

07_279980048.jpgA l’horizon 2014, la longueur du réseau ferroviaire national sera de 10 400 kilomètres. Le ministre des Transports, Amar Tou, informe, à partir de Batna, où il a inauguré, hier, la première liaison par automotrice M’sila-Aïn Touta-Constantine, qu’une fois tous les projets réceptionnés, l’Algérie figurera parmi les «plus grands pays d’Afrique» dans ce domaine. Plus exactement, avec cette longueur de réseau l’Algérie sera classée en deuxième position, loin derrière l’Afrique du Sud avec plus de 20 000 km de réseau.

Pour atteindre cet objectif, Amar Tou explique que 6 000 kilomètres de voies sont en cours de réalisation. Lors de son intervention à la 5e réunion du GTMO 5+5 en février dernier à Tunis, le ministre des Transports annonçait que le programme ferroviaire national ciblait la réhabilitation de 3 000 km, l’installation de 4 000 nouveaux kilomètres et que des appels d’offres étaient lancés pour 2 000 autres.

De Batna, le ministre à loué «la dynamisation considérable» du transport ferroviaire et cité le programme de modernisation en cours de réalisation sur 1 500 km et que le chemin de fer permettra une large ouverture du pays, y compris sur les grandes villes du sud, en matière de transport de voyageurs et de marchandises. Par ailleurs, M. Tou, qui a donné le coup d’envoi de la première desserte par train diesel entre M’sila et Bordj Bou Arreridj, a fait état de la réouverture «dans les prochains jours» des lignes Tizi Ouzou-Thénia, Biskra-Touggourt et Tlemcen-Maghnia. Le chemin de fer algérien fait donc office d’un projet considérable et stratégique si l’on considère l’importance de constituer un réseau ferroviaire a déquat et ses répercussions bénéfique sur de multiples secteurs économiques.

Aux Etats-Unis, pays qui possède le plus long réseau ferroviaire de la planète (220 000 km), 40% du transport de marchandises se fait par train. Ce qui présente plusieurs avantages : sécurité, gain de temps, épargne du réseau routier… Pour l’heure, ce mode de transport ne semble pas être très prisé par les opérateurs économiques nationaux. Lors d’un récent point de presse, Tawfik Rahmani, directeur de la clientèle à la SNTF, rappelait qu’une filiale pour développer le transport de fret a été créée, en l’occurrence Railing Algérie et dira en substance : «Il existe des négociations périodiques avec les principaux partenaires de la SNTF pour développer ce secteur».

Pour l’heure, la Société nationale des transports ferroviaires semble plus préoccupée par le transport des voyageurs. Les opérations de charme et la mise en évidence du confort à l’intérieur des voitures et la vitesse de déplacement se succèdent, même si la nouvelle

tarification a soulevé un tollé d’indignation, (elle a d’ailleurs été revue à la baisse sur certaines lignes). Notons que le réseau ferroviaire mondial est long de plus de plus de 1,1 million de kilomètres. En Afrique, ce mode de transport reste très peu développé (il ne représente que 7% du total soit 70 000 km) alors que le continent représente 22% de la superficie mondiale et supporte 14% de la population.