30 000 échanges d’informations eu lieu entre la police algérienne et interpol : Les soumissions étrangères passées à la loupe

30 000 échanges d’informations eu lieu entre la police algérienne et interpol : Les soumissions étrangères passées à la loupe

soumission.jpgLes autorités algériennes passent les soumissions étrangères à des avis d’appels d’offres internationaux à la loupe, dans le but d’empêcher d’éventuelles tentatives de blanchiment d’argent provenant de trafic de stupéfiants ou autres activités illicites.

L’International Police (Interpol) est associée à ces mesures devenues, selon une source, «nécessaires avec l’ouverture de l’Algérie à l’économie de marché, et pouvant attirer des tentatives de blanchiment d’argent».

«L’Algérie n’est pas à l’abri de telles tentatives pouvant venir de soumissionnaires établis dans certains pays, depuis l’ouverture du pays à l’économie de marché, Interpol est l’un de nos associés dans la lutte contre d’éventuelles tentatives de blanchiment d’argent, par le biais d’investissements ou de soumissions à des avis d’appel d’offres internationaux», lance cette source.

Cette coopération consiste en la demande de renseignements au secrétariat général de cette organisation internationale de police, par le biais du Bureau central national (BCN) Interpol Algérie, relevant de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

C’est ainsi que plus de 30 000 correspondances ou informations ont été échangées, depuis 2006 jusqu’à récemment, entre le BCN Interpol Algérie, des BCN d’autres pays et le secrétariat général de cette organisation internationale de police pour ce qui est de «crimes se rapportant à la loi sur la concurrence».

La cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) Algérie a eu à traiter une affaire de tentative de blanchiment d’argent, au pays, sous forme d’«investissement», d’une somme de 30 000 millions d’euros, apprend-t-on de source proche de cette institution qui a pour mission la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, qui, ajoute cette source, a procédé à des investigations et a adressé le dossier à la justice.

«La contrefaçon et les soumissions suspectées ont été concernées par ces correspondances», explique-t-on de source proche de ce dossier.

Par ailleurs, plus de 20 000 correspondances ont eu lieu entre le BCN Interpol Algérie, des BCN d’autres pays et le secrétariat général de cette organisation internationale de police, de 2006 jusqu’à aujourd’hui, en ce qui concerne les crimes économiques, selon une source proche de cette structure.

A noter que les correspondances entre les BCN de différents pays, dont celui de l’Algérie, se font 24 heures sur 24 heures, sept jours sur sept et instantanément.

Les correspondances entre le BCN Interpol Algérie, les BCN d’autres pays et le secrétariat général d’Interpol, en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants, dépassent le nombre de 40 000, selon cette source.

Par ces échanges d’informations, BCN Interpol Algérie a localisé plusieurs biens immobiliers, dont des villas, achetés dans d’autres pays avec de l’argent découlant du trafic de stupéfiants ayant sévi dans plusieurs pays, dont l’Algérie.

M. A.