116 crimes résolus grâce aux empreintes

116 crimes résolus grâce aux empreintes

arton5101-dacbb.jpgLes services de la Police Judiciaire (PJ) de la sûreté nationale ont réussi, au cours du mois de février, à résoudre 116 affaires de crimes grâce à la technique AFIS, qui consiste à prélever les empreintes digitales des victimes et sur les lieux de crime.

D’après la cellule de communication et des relations publiques de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), la technologie du système automatisé pour identifier les empreintes digitales appelée AFIS a permis d’identifier plus de 116 criminels impliqués dans 39 affaires, le laboratoire central spécialisé dans le traitement des crimes relevant de la police judiciaire qui est en charge de ses analyses.

Les 76 autres affaires ont été solutionnées au niveau des services d’investigation des personnes dans les 48 wilayas. La police ajoute que, le système révolutionnaire AFIS est désormais utilisé par l’ensemble des sûretés des 48 wilayas du pays. Grâce à AFIS, explique la DGSN, beaucoup de meurtres ont été diligentés et les auteurs arrêtés après identification.

Par ailleurs, le commissaire de la police et chef de la cellule de communication à la DGSN, Aâmer Laâroum, a expliqué qu’en dépit de l’évolution de la criminalité et des modes opératoires utilisés par les criminels, en vue de brouiller les pistes, les policiers parviennent à les démasquer et à diligenter les affaires.

La DGSN souligne que parmi les modes opératoires auxquels ont le plus recours les criminels, celui de calciner leurs victimes après les avoir assassinées à l’aide d’objets tranchants.

Ainsi du 1er janvier 2014 au 1er mars 2015, une trentaine de victimes ont été calcinées après avoir été assommées, pour ne laisser aucune empreinte permettant l’identification.

C’est justement la raison pour laquelle les hauts responsables de la DGSN ont renouvelé leurs équipements. Aussi, la DGSN a équipé, durant ces trois dernières années, tous les labos relevant de la police scientifique, de ces nouveaux équipements capables de donner des résultats plus fiables et en un laps de temps plus courts. Beaucoup d’affaires criminelles anciennes et plus récentes, ne sont cependant toujours pas solutionnées et leurs auteurs courent toujours.

Trois millions d’empreintes digitales des criminels identifiées par AFIS et AFIS II

Les deux systèmes AFIS et AFIS II, respectivement de la DGSN et de la Gendarmerie nationale contiennent, aujourd’hui, plus de trois millions d’empreintes digitales de criminels. A la DGSN, le système AFIS contient présentement plus d’un million d’empreintes digitales des criminels, lors que le système AFIS I, entré en application depuis 2005 par la Gendarmerie nationale, notamment à l’Institut national de criminologie et criminalistique (INCC) de Bouchaoui, a permis en sept ans (entre 2005 et 2012) d’identifier 477 650 criminels. Ce système a été modifié par la Gendarmerie nationale qui a mis en application le système de deuxième génération, AFIS II.

Aujourd’hui, ce dernier détient les empreintes digitales de près de trois millions de criminels. L’empreinte digitale de personnes impliquées dans des crimes sont prélevées et gardées dans des chambres sécurisées. Ainsi, depuis 2005, les empreintes digitales ont beaucoup aidé les gendarmes à élucider des énigmes. Des cadavres ont été identifiés, certains datant depuis plus de 30 ans. Des auteurs de cambriolages ont également été identifiés grâce à cette technologie révolutionnaire. Par ailleurs, des immigrants clandestins, venus de pays africains, ont pu être identifiés malgré les fausses identités qu’ils présentaient.

Mais surtout, des terroristes, abattus au cours de diverses opérations, ont été identifiés grâce aux empreintes. Pour en revenir aux immigrants clandestins d’origine africaine ou subsaharienne, 26 843 d’entre eux ont été identifiés par les gendarmes alors qu’ils étaient entrés sur territoire algérien avec de fausses identités, ou carrément sans pièces d’identité.

Le recours aux empreintes digitales est devenu tellement important. Pour rappel, les gendarmes ont réussi en sept ans à identifier 485 suspects impliqués dans divers crimes. 3 579 empreintes digitales ont été prélevées par la police scientifique relevant de l’INCC de Bouchaoui sur les scènes de crime. Ces résultats, plus qu’encourageants sont à même faire du corps de la Gendarmerie nationale en l’espace de quelques années seulement le leader en Afrique.

Des résultats largement salués par Interpol (police internationale), qui aujourd’hui, travaille en étroite collaboration avec la GN. En matière de coopération avec Interpol, l’INCC a pu prélever 1 908 empreintes digitales de personnes recherchées par Interpol.