Les sanctions seront durcies
Désormais, des peines capitales seront appliquées contre les auteurs de violence envers les enfants.
Face au nombre alarmant des cas de violence envers les enfants, les mesures coércitives sont inéluctables. C’est d’ailleurs ce qu’a souligné avant-hier le ministre de la Justice, garde des Sceaux M.Tayeb Louh, en annonçant la nécessité de l’application des peines maximales à l’encontre des coupables d’enlèvements, d’agressions sexuelles ou d’homicide sur des enfants. En marge d’une séance plénière consacrée à l’examen du projet de loi amendant et complétant l’ordonnance 66-156 promulguée en 1996, M.Louh a affirmé que le projet de loi vise à durcir les sanctions pour dissuader toute forme de criminalité, notamment celle liée à l’enlèvement d’enfants qui enregistre une recrudescence inquiétante ces dernières années. Les élus de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV) ont prôné un durcissement des sanctions à l’encontre des coupables d’enlèvements, estimant que rien ne justifiait la non-application de la peine capitale, face à la hausse des actes criminels dans le pays.
Le Front de la justice et du développement (FJD), a aussi appelé de nouveau à prévoir les peines maximales contre les ravisseurs d’enfants et les auteurs d’homicides volontaires. Toutefois, de son côté le Parti des travailleurs (PT) a refusé l’application de la peine capitale. son député, Rachid Khan, a indiqué que le PT ne défend pas les criminels, mais l’Etat ne doit pas s’abaisser au même niveau.
En outre, les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé à ce que l’âge légal pour déterminer la responsabilité pénale des mineurs soit porté à 13 ans. M.Louh a insisté sur le fait de protéger les mineurs de moins de 10 ans et ne pas les traduire devant la justice lorsqu’ils commettent des forfaits. Tandis que les mineurs âgés entre 10, 13 et 18 ans peuvent être déférés à la justice et se voir infliger des peines légères ou des mesures éducationnelles au niveau des centres de rééducation.
La députée Zina Wakni, du Rassemblement national démocratique (RND), a jugé «excessif» de réduire l’âge de responsabilité pénale à 10 ans, vu le nombre de crimes commis par des enfants âgés entre 10 et 13 ans.
De leur côté, les députés du parti du Front de Libération nationale (FLN) ont estimé qu’il était «injuste» de réduire à 10 ans l’âge de responsabilité pénale des mineurs. Tandis que le Parti des travailleurs, (PT), a considéré l’âge légal de responsabilité pénale fixé à 10 ans «raisonnable».