Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saïdani, lève le voile sur son initiative de soutien au chef de l’Etat. Une initiative qu’il a annoncée au lendemain de la proposition faite par Ahmed Ouyahia pour ressusciter la défunte «Alliance présidentielle». Le patron du FLN dessine ainsi les contours de «son» initiative qu’il présente comme bien plus importante qu’une «simple» alliance de partis politiques.
Pour ce chef de l’ex-parti unique, le front de soutien au président Bouteflika doit être plus large que le strict périmètre partisan. Dans une allocution à l’ouverture des travaux du Comité central aujourd’hui à l’hôtel El Aurassi, Amar Saïdani assure vouloir «rassembler les forces vives du pays autour d’une même dynamique».
Le FLN propose, explique-t-il, «la formation d’un nouveau front de soutien au programme du président de la République sous forme d’initiative politique nationale qui s’adresse à tous les partisans du dialogue et de la concertation en tant que moyens de règlement de nos différends et de resserrement de nos liens nationaux».
Autrement dit, contrairement à l’appel du chef du RND, Amar Saïdani dit tendre la main même à l’opposition partisane du dialogue et de la concertation. Une opposition, faut-il le rappeler, à laquelle il a déjà tourné le dos.
Le cas de l’initiative du FFS pour une conférence nationale du consensus reste édifiant. Aussi Amar Saïdani a-t-il rejeté l’offre d’une alliance présidentielle proposée par Ahmed Ouyahia.
Comment Saïdani compte-t-il unir toutes «ces forces vives» dont il parle ? Selon lui, «cette initiative est ouverte à tous les partis politiques agréés, aux organisations syndicales et professionnelles, au patronat, au mouvement associatif, aux médias, à la société civile et aux personnalités nationales indépendantes».