Un mois après l’incendie au marché de Draâ El-Mizan: Les commerçants sinistrés dans le désarroi

Un mois après l’incendie au marché de Draâ El-Mizan: Les commerçants sinistrés dans le désarroi

Un mois après que leurs échoppes de fortune eurent été ravagées par un incendie, les jeunes commerçants installés à l’entrée du marché des fruits et légumes du centre-ville de Draâ El-Mizan (40 kilomètres au sud de Tizi Ouzou) tentent de reprendre péniblement leur activité mais au lieu de recourir aux baraques en tôle, ils construisent en lieu et place de petites boutiques en dur. “Nous avons tout perdu mais il faut quand même savoir franchir ce cap car la vie continue. Avec du courage et de la volonté, nous pourrons remonter cette dure épreuve”, nous dira l’un des jeunes commerçants victimes de ce terrible incendie qui s’est déclaré dans ce marché le 27 juillet dernier.

Il est à rappeler que ce sinistre a réduit en cendres toute la “marchandise” dans seize baraques et que seuls quelques marchands ont pu sauver miraculeusement quelques effets. N’était l’intervention efficace des agents de la Protection civile qui sont rapidement intervenus et qui ont engagé de gros moyens humains et matériels, les vingt autres échoppes n’auraient pas pu être épargnées. “J’ai perdu plus de quatre cents millions de centimes. J’ai beaucoup de dettes et je dois repartir à zéro. Grâce à l’aide d’amis et de proches et vu que nous sommes en pleine période estivale, une saison rentable, et que nous sommes à la veille de la rentrée scolaire et de l’Aïd el-Adha, je pense, même si c’est lentement, pouvoir me relever”, nous confie un autre sinistré. Lors de notre virée sur les lieux, il nous a été donné de remarquer qu’une partie des autres baraques non touchées était fermée.

“Je ne peux pas ouvrir vu que mon voisin d’en face utilise du sable et du ciment. C’est vraiment gênant”, lance un autre commerçant. Personne ne sait encore si ces commerçants seront aidés par l’État surtout que la plupart exercent dans l’informel et que la possibilité de se faire rembourser n’est pas sûre. “Nous avons approché les responsables de la commune pour d’éventuelles aides. Mais, pour le moment, il n’y a rien de concret”, répond un autre sinistré.

En tout cas, les victimes de ce sinistre sont dans le désarroi le plus total parce que certains d’entre eux ne peuvent plus redémarrer leur commerce au vu de leurs moyens financiers dérisoires. Nous espérons qu’une solution durable sera trouvée à cette frange de commerçants soit en leur affectant des locaux neufs, soit en les incitant à regagner les box métalliques installés au centre du même marché car quelle que soit l’activité exercée dans ces échoppes de fortune, la sécurité n’est pas garantie et à tout moment une catastrophe similaire pourrait encore se produire à l’avenir d’autant plus que des eucalyptus de plus de dix mètres de hauteur trônent sur cette place.