Trafic de visas Omra : 40 agences de voyages impliquées

Trafic de visas Omra : 40 agences de voyages impliquées

Le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, a annoncé qu’une enquête a été ouverte sur l’affaire de trafic de visas de l’Omra dont une quarantaine d’agences de voyages seraient impliquées.

Encore une fois ‘’le Hadj et l’Omra’’, un pèlerinage, synonyme de spiritualité et de piété pour tout musulman, se tache avec des scandales des pratiques malhonnêtes ont les acteurs ne sont guère que certains agences de voyages sans scrupules, crées juste pour le gain.  L’Omra 2018, qui a débuté en janvier dernier n’a pu échapper malheureusement à ce qui semble être la règle, selon les déclarations du président du Syndicat national algérien du voyage, M. Tewfik Midoun, rapportées par le site Algérie 1. Pour ce syndicaliste, la région Ouest, est scandalisé par ce qui se passe au sein de certaines agences de voyage.  C’est suite à l’instauration d’une taxe de 2000 rials (équivalent de dix millions de centimes) pour toute personne ayant déjà accompli une Omra, mais qui désire en faire une autre, que certaines agences de voyage ont sauté sur l’occasion pour attirer le maximum de clients. Certaines des agences de voyages, n’ont pas trouvé mieux que de proposer aux candidats à une énième Omra de ne point payer cette taxe. Pour ce faire, certains agents de voyage n’ont point hésité à effectuer des manipulations en changeant manuellement le numéro du passeport du client de façon que le système informatique du consulat de l’Arabie saoudite ne puisse pas l’identifier. Depuis, des centaines ont pu ainsi   avoir un visa trafiqué. Mis au courant de ce trafic, les services du consulat d’Arabie saoudite, après enquête ont alerté le ministère des Affaires religieuses et l’office de l’Omra, en leur faisant parvenir une ‘’blacklist’’ de plusieurs agences de voyages, prises en flagrant délit de ‘’ faux et usage de faux ‘’ De son côté, le ministre des Affaires religieuses, a promis de prendre des sanctions sévères contre ces agences allant jusqu’à les menacer du retrait de l’agrément. Cette affaire a pénalisé l’ensemble des agences de voyage qui ont dû attendre longtemps pour obtenir des visas par le consulat d’Arabie saoudite à Alger. Plusieurs voyages ont été annulés et d’autres ont été reportés. Pour éviter de tels dépassements. Dans un autre contexte, il faut signaler que «La taxe de 2000 rials a pénalisé un grand nombre de hadjis qui espéraient repartir avec leurs familles». Il y a lieu de rappeler que cette taxe a été annoncée en août dernier par les autorités saoudiennes invitant les pèlerins qui ont déjà visité les Lieux saints à s’acquitter d’une taxe de 2000 rials saoudiens, l’équivalent de 90.000 DA, s’ajoutent à cela les frais de transport et d’hébergement. Les Algériens devront payer le double cette année pour s’offrir une Omra. En plus de la taxe sur les visas, une taxe de 5% est imposée sur le transport et une autre sur l’entretien des infrastructures. Ainsi, les agences de voyages voient leur marge de bénéfice réduite davantage. Avec ces taxes beaucoup d’agences risquent de disparaître !

Ismain