Tipasa : Les travaux de prévention des inondations tardent à démarrer

Tipasa : Les travaux de prévention des inondations tardent à démarrer

L’été tire à sa fin et, en prévision des premières pluies fort attendues d’ailleurs, les responsables de la wilaya se sont réunis pour mettre en exécution les instructions du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire pour préparer sérieusement la saison hivernale. Mais, apparemment, les élus traînent et tardent à mener à bien cette tâche importante.

Au cours du dernier conseil exécutif consacré à la rentrée scolaire et à l’amélioration de l’accueil des élèves, le wali a demandé aux responsables locaux de s’impliquer davantage dans des actions préventives pour protéger les communes contre les inondations et leurs lots de coulées de boue et d’infiltration des eaux superficielles qui submergent chaque hiver les axes routiers et certains quartiers en raison de l’obstruction des canalisations.

Selon la cellule de communication de la wilaya, le directeur de l’hydraulique et des ressources en eau a été chargé du pilotage des opérations de curage des avaloirs, de nettoyage des oueds et des rigoles. La direction des travaux publics a, quant à elle, été chargée de faire nettoyer les caniveaux obstrués sur les routes nationales 65 et la 11, la voie express et le centre-ville de Tipasa qui sont, chaque année, submergés par les boues et deviennent, par conséquent, impraticables. Le secrétaire général de la wilaya a, de son côté, été chargé de réactiver la cellule composée des services de l’environnement, de l’hydraulique, de la DTP, de l’agriculture, des forêts et de l’ONTA pour préparer un programme d’intervention dans ce sens. Dès la sortie de l’été à Tipasa, on redoute à juste titre les épisodes orageux qui sont souvent suivis de crues et de réveil soudain des oueds, causant des inondations et des coulées de boue qui rendent la circulation impossible, que ce soit à l’intérieur ou l’extérieur des villes.

L’absence d’entretien des réseaux et des égouts par les responsables des collectivités locales, appuyé par l’incivisme des citoyens qui jettent tout à l’égout et dans les oueds ne sont pas étrangers à l’obstruction des canalisations de drainage des eaux pluviales comme cela est le cas chaque année à Bou Haroun, Bou Ismaïl et même au chef-lieu de wilaya. Pour éviter les scénarios catastrophiques, une inspection des subdivisionnaires de tous les points névralgiques, devrait avoir lieu pour évaluer les tâches d’entretien nécessaires et ce, en parallèle au curage de tous les ouvrages obstrués sur le réseau routier, l’élimination des obstacles au drainage des eaux ainsi que le curage et réouverture de fossés.

Pour parer à toute éventualité la Seaal, chargée de la gestion déléguée de l’eau et de l’assainissement de la wilaya, a, quant à elle, mis en place un système d’autosurveillance des réseaux. Selon un rapport de cette dernière, datant de 2016, pas moins de 66 déversoirs d’orage ont été équipés pour surveiller les eaux de pluie (mesure de débit) et 7 capteurs de niveau sont aussi installés sur des réseaux et ouvrages annexes, avec renvoi d’alarmes SMS vers le personnel d’astreinte et l’encadrement pour intervenir en cas de nécessité.