Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a répondu à ceux qu’il qualifie de «promoteurs du désespoir» en donnant sa vision de l’Algérie de demain.
C’est un Sellal des grands jours qu’a rencontré, lundi dernier, la société civile de la wilaya de Djelfa. A l’aise que ce soit en arabe ou en français, le Premier ministre qui a impressionné tout son monde, a profité de l’occasion pour envoyer des messages très forts aux Algériens en général et aux détracteurs de l’Algérie en particulier.
Le Premier ministre a ainsi répondu à ceux qu’il qualifie de «promoteurs du désespoir» en donnant la vision que lui et son gouvernement ont de l’Algérie de demain. «Une Algérie dont le Sud et les Hauts-Plateaux sont l’avenir», a-t-il affirmé pour annoncer une nouvelle politique d’aménagement du territoire où ces deux régions seront prioritaires.
Il estime, d’ailleurs, que «la vaste superficie de notre pays est un avantage et non pas un obstacle». Il a argumenté son «optimisme» par «les atouts importants de ces régions dans le secteur de l’agriculture, de l’industrie et des services n’ont pas encore été exploités de façon optimale, en dépit du fait qu’elles soient des réserves importantes de richesse et d’emploi». En plus de la richesse naturelle existante, Sellal estime que faire de ces deux régions la Californie algérienne n’est pas mission «impossible» du fait que le terrain a été déjà balisé par les programmes de développement qu’a mis en place le président de la République Abdelaziz Bouteflika, depuis son arrivée au pouvoir en 1999.
«L’Etat a oeuvré, pendant la décennie écoulée, au développement des régions du Sud et des Hauts-Plateaux en les dotant de réseaux de transport, d’énergie et d’eau ainsi que d’infrastructures administratives, économiques et sociales, avec pour objectifs la concrétisation du principe de l’égalité d’accès au service public et le désenclavement», a-t-il souligné avec une grande fierté.
C’est d’ailleurs dans ce sens qu’il a réitéré l’engagement des hautes autorités du pays de poursuivre le projet de nouveau découpage administratif avec la création de nouvelles wilayas déléguées, particulièrement dans le Sud et les Hauts-Plateaux.
«Cela garantira une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens, et permettra de faciliter l’investissement productif», a-t-il soutenu pour annoncer la «fin» proche de la…bureaucratie. «On ne peut envisager un développement national sans une économie productive et une recherche permanente de la valeur ajoutée dans nos richesses naturelles dont nous avons entamé le processus de mise en valeur avant leur exportation», a-t-il répliqué avant d’appeler tous les Algériens, particulièrement les jeunes, à garder «espoir» en leur pays, mais aussi à s’impliquer dans cette mission de construction d’une économie forte et diversifiée. Surtout qu’il atteste que les facilités qui leur sont accordées en matière d’investissements seront maintenues, tout comme la politique sociale chère au président Bouteflika.
Car, dit-il, la justice sociale est «l’une des principales conditions pour réaliser l’efficacité économique, ce qui a amené l’Etat à poursuivre ses efforts dans le domaine social et à maintenir les programmes de développement local en dépit de la conjoncture économique difficile». «L’expérience de plusieurs pays dans le monde a démontré que la justice sociale n’est pas un obstacle devant l’efficacité économique, mais l’une de ses conditions principales. Le développement des régions est le moteur de la compétitivité», a indiqué Sellal sous l’ovation générale de la salle.
Une acclamation qui montre la «confiance» que la société civile de la wilaya de Djelfa, qui est un concentré de l’Algérie profonde, voue au Premier ministre. Une confiance gagnée grâce à un bilan qui joue en sa faveur, malgré la conjecture actuelle des plus difficiles il a su appliquer à la lettre le programme du président pour maintenir la stabilité du pays et résisté à la crise financière mondiale. Contrairement, aux «appréciations» de certains think tanks internationaux qui prédisaient le chaos en Algérie, dans la foulée de ce qui est appelé le «Printemps arabe»…