Elles s’ouvrent désormais aux porteurs de projets: Le trésor caché dans nos forêts

Elles s’ouvrent désormais aux porteurs de projets: Le trésor caché dans nos forêts

Un secteur méconnu et délaissé par les investisseurs sort ses griffes. En effet, la direction générale des forêts a organisé le premier Salon national de l’investissement (Snif) les samedi et dimanche derniers à Tlemcen.

Placé sous le thème «Les potentialités de la forêt et les opportunités d’investissement» cette édition tant attendue, s’est déroulée sous le haut patronage du ministère de l’Agriculture. Elle a comme objectifs essentiels la sensibilisation et aussi la vulgarisation des possibilités d’investissement offertes par ce riche patrimoine auprès d’opérateurs potentiels ainsi que le grand public et de sa participation à l’économie nationale en ce temps de vaches maigres.

Quelque 50 exposants, dont des investisseurs, des porteurs de projets, des universitaires et des chercheurs spécialisés dans le domaine de la gestion forestière et de valorisation des produits ligneux et non ligneux, ont participé à cette manifestation économique fort prometteuse, qui a été inaugurée dimanche par le ministre de l’Agriculture.

Des communications sur les potentialités existantes, sur la valorisation des produits forestiers ainsi que sur les différents dispositifs législatifs relatifs ou permettant l’investissement en forêts, étaient inscrites dans le programme de ce premier salon qui a pris fin le dimanche d’après.

Il est reconnu que la forêt n’est pas seulement un système écologique, mais aussi un produit social, celui d’une économie qui se veut prospère et durable. En effet, l’économie forestière doit trouver sa place dans toutes les régions du pays. Elle doit y trouver appui, encouragement et aussi incitation à la création d’activités forestières nouvelles, indispensables afin de répondre aux attentes des investisseurs potentiels. L’autre objectif relevé de ce premier salon (Snif), est de partager des expériences et les bonnes pratiques avec le thème retenu dans le but de sensibiliser et de montrer au grand public ainsi qu’aux investisseurs, les possibilités qu’offre le patrimoine forestier en matière d’investissement et de contribution à l’économie nationale. Le premier Snif s’est articulé autour de quatre axes principaux, à savoir les stratégies et mécanismes de soutien pour l’investissement dans le secteur des forêts, les expériences dans la valorisation des ressources forestières, la promotion de l’écotourisme, la récréation et la chasse touristique dans le cadre de l’économie forestière et la recherche-développement au bénéfice de la valorisation de nos forêts.

A l’instar des forêts méditerranéennes, la forêt algérienne représente une valeur éco- sytémique qui est plus importante que sa production.

Les indicateurs économiques qui régissent ce secteur se vérifient dans la production de liège dont les principales wilayas concernées sont El Tarf, Jijel, Tizi Ouzou, Guelma, Annaba, Souk Ahras et Béjaïa. Ces wilayas détiennent des possibilités de production de 80 000 à 100 000 quintaux /an avec une offre d’emploi de 2 150 employés permanents.

Les exportations s’élèvent pour l’heure à plus de 4 millions de dollars (4 643 837) pour une production de 28 569 quintaux/an. Par ailleurs, 38 wilayas du nord du pays sont concernées par les forêts récréatives avec un nombre de forêts identifiées en 2017 qui s’élève à pas moins de 141 espaces dont six ont été attribués.

L’autre face non négligeable est celui de l’apiculture dont les périmètres d’usage pour leur mise en valeur ont été attribués à 1 709 apiculteurs par 31 wilayas concernées sur près de 10 000 hectares qui contribuent avec une redevance annuelle de plus de 10 600 000 dinars. Le nombre de ruches en activité sont au nombre de 14 662 qui produisent 112 000 kg/an.