Pour le ministre du Tourisme, M. Abdelkader Benmessaoud, aujourd’hui, il y a 24 000 familles algériennes qui passent leurs séjours en Algérie dans des hôtels privés et publics. «Ce sont des prix étudiés et concurrentiels et c’est pour cela qu’il n’y a pas la ruée vers d’autres pays.»
Amel Bentolba – Oran (Le Soir) – Lors d’une visite qu’il a menée hier dans la wilaya d’Oran, le ministre a tenu à préciser que pour lui, la réalité sur le terrain c’est qu’il y a des réalisations d’infrastructures qui font justement, dit-il, «la promotion du tourisme en Algérie. On réalise puis on fait de la promotion par des conventions comme celles qu’on a faites avec l’UGTA, Air Algérie, Tassili Airlines, les banques et tous les intervenants dans le secteur du tourisme afin de réussir cette saison estivale».
Le ministre assure que cette année les prix sont promotionnels avec des réductions allant jusqu’à 50%. «Les privés sont obligés de s’aligner, nous avons signé des conventions avec eux et ce sont les mêmes prix que ceux appliqués dans le public.»
Le ministre reste convaincu que la promotion passe par la création d’infrastructures, des investissements qu’il faut encourager, dit-il, par l’accompagnement de ces projets par des prêts bancaires pour la création prochaine de deux complexes touristiques.
Poursuivant dans ce sens, le ministre présente le chiffre de 250 000 lits de capacité d’accueil à travers les hôtels et infrastructures hôtelières au niveau national, un chiffre record, dit-il, puisque le plus important au niveau du monde arabe, affirmant par la même occasion que l’Algérie est en phase de réaliser entre 10 et 12 millions de touristes. «Nous comptons également atteindre un pourcentage de la participation du secteur du tourisme de 3% actuellement à 10% dans un avenir proche. Quant au tourisme intérieur, nous espérons que les touristes algériens profiteront du tourisme dans leur pays surtout que les infrastructures étatiques ont connu des rénovations.»
Malheureusement, ce que le ministre n’a pas abordé durant cette visite, c’est bien la qualité des prestations de services au sein de toutes ces réalisations dont il est fier. Sûrement parce que dans le programme de sa visite, il n’était pas question de visites au niveau des infrastructures hôtelières ou bien des complexes privés et publics déjà fonctionnels et qui présentent des prestations des plus déplorables avec un service minimum et une hygiène qui laisse à désirer et cela souvent à un prix qui n’a rien de promotionnel.
Construire, c’est bien, mais faut-il encore être un bon gestionnaire et avoir une réelle vision du tourisme. Un constat du terrain fait par des touristes locaux, émigrés et étrangers.
A. B.
