Secteur du bâtiment à Tlemcen: Les entreprises du Btph tirent la sonnette d’alarme

Secteur du bâtiment à Tlemcen: Les entreprises du Btph tirent la sonnette d’alarme

Le non-règlement des situations des entreprises de travaux publics et bâtiments (Btph), pour des travaux effectués, cumulées depuis juillet 2016 et estimées à plus de 50 milliards de dinars, asphyxie financièrement ces dernières et compromet davantage la réception des projets en cours d’exécution, notamment les programmes de réalisation de logements.

Face à cette situation la Confédération générale du patronat de la wilaya de Tlemcen (CGP) tire la sonnette d’alarme et «sollicite l’intervention des pouvoirs publics et des autorités locales pour la régularisation de ces dettes qui ont affecté la trésorerie des entreprises et menacent leur existence et les milliers de postes d’emploi».

Cette situation a engendré des retards dans la réalisation des projets dus essentiellement à l’interruption périodique des travaux et pour cause du non-paiement des situations des travaux exécutés comme convenu dans les cahiers de charges avec la partie contractante .

Par ailleurs, la CGP dénonce l’attitude des maîtres d’œuvre qui, «au lieu de régulariser les entreprises, se sont empressés de leurs notifier des mises en demeure». Ce sont les entreprises du bâtiment qui sont les plus touchées par cette crise financière. Elles ont réalisé un important programme de logements pour l’OPGI et cumulent des situations impayées depuis 2016 dépassant les 160 milliards de centimes. Face à la pression des entreprises et leur menace d’interruption de tous les travaux en cours, il n’a été débloqué par l’office qu’une enveloppe de 15 milliards de centimes qui a été répartie entre toutes les entreprises.

Par ailleurs, l’on a appris aussi que la wilaya a débloqué 5 autres milliards de dinars pour la régularisation de certaines situations des travaux de réalisation du centre anti-cancer de Chetouane et du tribunal de Maghnia. Ce que considère la CGP comme «très en-deçà des attentes des entreprises, car ces sommes sont insignifiantes et ne couvrent pas le strict minimum de leurs besoins financiers les plus urgents». Et de conclure que «les entreprises ne peuvent s’endetter davantage pour achever les projets, et si aucune solution n’est trouvée, un arrêt des travaux est envisagé».