Salim Aït Ameur, tête de liste sur du Front El Moustaqbal à Alger: “Nous n’avons pas de bilan à défendre”

Salim Aït Ameur, tête de liste sur du Front  El Moustaqbal à  Alger: “Nous n’avons pas de bilan à défendre”

Celui qui pilote la liste du parti de Abdelaziz Belaïd à Alger dit ne pas être complexé devant les grosses cylindrées que représentent les grands partis.

L’expression: Vous êtes connu comme enseignant et directeur d’une école privée et non pas comme homme politique. Qu’est-ce qui a motivé votre implication dans cette élection en tant que candidat?

Salim Aït Ameur: J’exerce un métier qui touche pratiquement tous les segments de la société, un métier à travers lequel ma connaissance de la société ne peut être que très approfondie. C’est par le biais de la profession que j’ai découvert le degré de la déperdition de l’école, de l’acuité du chômage, de la difficulté de beaucoup de familles à faire face aux besoins vitaux du quotidien. L’école d’une manière générale représente la société et cette société je la côtoie au quotidien à travers les parents d’élèves, les élèves eux-mêmes ainsi que le personnel qui y travaille. En périphérie de tout ça, je préside l’Association nationale des écoles privées.

J’aimerais donc apporter ce capital expérience surtout dans le domaine de l’éducation pour faire des propositions dans le sens de redresser les choses en termes de qualité de l’enseignement. Il faut que l’école s’ouvre sur les langues étrangères tout en respectant la langue arabe, se donner les moyens pour maîtriser les nouvelles technologies. Il faut également veiller à assurer au mieux la sécurité aux alentours des établissements scolaires, améliorer et alléger les programmes.

Les hommes politiques sont d’abord des éléments actifs dans la société, ils exercent un métier tout en s’intéressant à la politique pour certains et c’est mon cas.

Pourquoi le choix du parti El Moustaqbal?

Le multipartisme chez nous est assez cloisonné. Tous les partis se ressemblent, hormis les partis au pouvoir qu’on appelle les grosses cylindrées et puis il y a les partis émergents tels que le Front El Mousteqbal sous la bannière duquel je postule à l’élection. Le Front el Moustaqbal est un parti où on trouve toutes les franges de la société. Sa ligne est centriste, il n’est ni avec le pouvoir ni avec l’opposition, ses principes ne sont pas contraires aux miens. Voilà en quoi réside mon choix. C’est une adhésion à une vision, à un programme.

Beaucoup de partis à fort ancrage dans la société se disputent les sièges à Alger avec des candidats de taille: Ferroukhi pour le FLN, Belabbas pour le RCD, Menasra pour le MSP, Salima Ghezali pour le FFS et Seddik Chihab pour le RND…Où vous situez-vous parmi tous ces candidats?

Je me présente à ces élections sans aucun complexe. Les personnes m’importent peu, c’est plutôt leur politique et leurs bilans qui comptent aux yeux du peuple et c’est à ce peuple de les juger sur la base de leurs bilans respectifs.

Nous, nous n’avons pas de bilan à défendre. Seule notre envie à vouloir apporter une valeur ajoutée sur la base d’un programme compte pour nous. Tout le reste, c’est aux urnes de le trancher. Une autre chose est aussi à prendre en ligne de compte: nous sommes la génération post-indépendance. Nous sommes dans notre rôle à ambitionner prendre le relais car nul n’est éternel. L’Algérie est par contre éternelle!

Quelles seront vos priorités dans le cas où vous êtes élu député sachant que les prérogatives des parlementaires sont limitées?

Tout dépendra de la volonté de l’Etat à accepter d’avancer vers le changement.

A l’intérieur du Parlement, il y a des commissions. Moi, en tant qu’enseignant, j’essayerai si je suis élu de participer dans la commission qui va avec mon profil, c’est-à-dire l’éducation, et je me battrai pour faire entendre mes propositions. J’espère juste que le nouveau Parlement ne sera pas la photocopie des précédents, c’est-à-dire une simple boîte aux lettres! J’espère qu’il jouera son rôle convenablement dans l’avenir.