Reprise de la cimenterie de sour el ghozlane: Le prix du ciment à la baisse à Bouira

Reprise de la cimenterie de sour el ghozlane:  Le prix du ciment à la baisse à Bouira

Les prix du ciment dans la wilaya de Bouira, ont sensiblement baissé après la réouverture de la cimenterie de Sour El-Ghozlane (sud de Bouira), a-t-on constaté au niveau des différents points de vente de la wilaya. En effet, les prix du quintal de ciment se négocient entre 1 000 et 1 200 DA, alors qu’ils avaient atteint durant les mois de mai et juin derniers, les 1 800, voire 2 000 DA le quintal. En effet et pratiquement à travers les dépôts et points de vente de ce matériau au niveau de Bouira, il a été constaté que son prix baisse de jour en jour. Ainsi, le produit dit Chamil est fixé à 1 100 DA le quintal et Matine à 1 250 DA, alors qu’à la mi-juin, ils étaient successivement cédés à 1 750 DA et 1 900 DA. C’est dire que la baisse est quand même importante. “Pour couler une dalle, il me fallait pas moins de 16 millions de centimes uniquement pour l’achat du ciment.

Aujourd’hui, je gagne plus de 3 millions de centimes sur une quantité de cent quintaux. C’est quand même considérable”, confiera un auto-constructeur de la région de Kadiria. “Après plus de trois mois de hausse vertigineuse, où le ciment se faisait extrêmement rare, aujourd’hui, il est disponible et à des prix raisonnables”, confiera un revendeur, situé au quartier du 5-Juillet relevant de la commune de Sour El-Ghozlane. D’autres marchands de matériaux de construction dans la commune d’El-Hachimia (sud-ouest de Bouira), avouent que la reprise de la cimenterie de Sour El-Ghozlane est, pour eux, comme une “bouffée d’oxygène”, après des mois de pénurie.

“Nous étions obligés d’annuler toutes nos commandes et même de refouler des clients, faute de disponibilité de ciment. C’était infernal !”, déclare-t-on. Il est vrai que les particuliers, comme les entreprises peuvent désormais pousser un grand ouf de soulagement, car, il faut bien le dire, l’arrêt de cette usine avait grandement contribué à l’émergence des marchés parallèles, lesquels sont contrôlés par des spéculateurs sans foi ni loi et qui n’hésitaient pas à faire grimper les prix de ce matériau, afin de s’enrichir sur le dos des entreprises publiques notamment.

D’ailleurs, lors de la dernière tournée d’inspection du désormais ex-wali de Bouira à travers les chantiers des logements LPA, nombre d’entrepreneurs ont justifié leur retard par cette pénurie. “Sans ciment, nous ne pouvons pas avancer. Nous sommes fortement handicapés par l’arrêt de l’usine de Sour El-Ghozlane”, s’est plaint un entrepreneur travaillant sur le chantier des 134-Logements LPA de Bouira. À titre indicatif, l’Algérie a cessé d’importer le ciment depuis le mois de mars dernier et vise l’exportation en 2018.

En 2016, la production nationale de ce matériau de construction devait atteindre les 20 millions de tonnes, pour une demande de 21 millions de tonnes. Néanmoins cette stratégie ambitieuse se heurte aux spéculateurs qui veulent faire “main basse” sur ce matériau en créant des pénuries à la moindre occasion.