Réchauffement des relations entre la Mauritanie et l’Algérie: Mohammed VI embarassé

Réchauffement des relations entre la Mauritanie et l’Algérie: Mohammed VI embarassé

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Le souverain marocain a dépêché son ministre des Affaires étrangères à Nouakchott juste après la 4ème édition de la foire algérienne qui s’est tenue dans la capitale mauritanienne.

La 4e édition de la foire algérienne qui s’est déroulée du 23 au 29 octobre à Nouakchott a connu un succès retentissant. Son écho est parvenu à Rabat. Et cela a apparemment chatouillé les oreilles du monarque alaouite. Toute offensive économique ou politique qui place l’Algérie à un rang de premier plan au niveau international, africain en particulier, contrarie le Palais royal. Une réaction qui s’exacerbe lorsque les partenaires de l’Algérie sont concernés par la question sahraouie. C’est le cas de la Mauritanie qui au même titre, est invitée à prendre part aux prochaines négociations entre le Maroc et le Front Polisario les 5 et 6 décembre à Genève en tant que «pays voisins».

Le réchauffement des relations entre la Mauritanie et l’Algérie ne peut donc qu’être vu d’un mauvais oeil par notre voisin de l’Ouest et le préoccuper.

A tel point que le souverain marocain a dépêché son ministre des affaires étrangères à Nouakchott moins d’une semaine après la clôture de la 4ème édition de la foire algérienne qui s’est tenue dans la capitale mauritanienne. «Il est clair que l’évolution des relations algéro-mauritaniennes a précipité cette visite (de Nacer Bourita, ndlr) et poussé le Maroc à court-circuiter son rival traditionnel qu’est l’Algérie» a affirmé le journaliste mauritanien Imam Eddine Ould-Ahmadou cité par Algérie patriotique. «Le Maroc ne veut pas perdre la Mauritanie car il ne veut pas que son alliance économique avec l’Algérie puisse se transformer en alliance politique» a-t-il souligné. Une «manoeuvre» de la désespérance. Cela s’y apparente. Si l’on comptabilise tous les échecs qu’ont connus les manigances de la diplomatie marocaine. Celle qui était destinée à faire capoter le mégaprojet de gazoduc entre l’Algérie et le Nigeria qui a failli être enterré et remplacé par un autre reliant le Maroc et le Nigeria. Alger et Abuja ont finalement décidé de le mener à terme en passant par le Niger. Il en fût de même pour les pourparlers de paix inter-maliens, pilotés par l’Algérie sous l’égide de l’Onu, que le roi du Maroc a tenté de court-circuiter en se lançant, en février 2014, dans une tournée africaine ultramédiatisée. «Le Maroc entend disputer à l’Algérie, son rival historique, son rôle de médiateur traditionnel entre le pouvoir de Bamako et les rebelles touareg. C’est à Alger qu’ont été conclus divers accords de paix avec de précédentes rébellions dans les années 1990 et 2000.», avait écrit la presse marocaine.

Que dire de son adhésion à l’Union africaine qui n’avait d’autre objectif que d’en bouter la République sahraouie et de parachever l’annexion du Sahara occidental. Ce qui lui aurait permis de faire coup double: Abattre l’Algérie qui constitue un de ses piliers… De sournois desseins, des fantasmes, qui ont mené la diplomatie marocaine de déconfiture en déconfiture. La visite de son chef, Nasser Bourita, à Nouakchott connaitra, vraisemblablement, le même triste sort…