Les ménages se préparent à la venue du mois sacré du ramadhan sans grande panique. Les produits alimentaires sont disponibles et à des prix plus au moins abordables, contrairement aux années précédentes caractérisées par des dysfonctionnements scandaleux.
Nombre de ces familles ont déjà fait des stocks de différents ingrédients et aliments destinés à la consommation durant ce mois sacré par peur de voir les prix des produits s’envoler, comme à chaque occasion religieuse. Mais cette fois-ci, on a enregistré une disponibilité de légumes et fruits de saison dans les marchés à des prix abordables. Une baisse sensible a été enregistrée pour les prix de la pomme de terre largement consommée en Algérie. Elle est commercialisée actuellement à 40 Da le kilogramme.
Le prix de la tomate est actuellement entre 60 et 80 Da le kilo. La courgette est vendue en moyenne à 60 Da le kilo, pour ne citer que ces exemples sur la bonne saison agricole de cette année. Par rapport au mois de mars, les prix ont enregistré une baisse sensible, au grand bonheur des consommateurs. Selon le ministère du Commerce, le relevé mensuel des prix à la consommation des produits alimentaires de base, notamment les fruits et légumes, ont connu de fortes hausses durant le mois de mars dernier par rapport au même mois de 2016.
Mais durant le mois de mai, la situation a changé considérablement avec l’offre qui a augmenté. Abdelaziz Khettabi, directeur général de l’entreprise nationale chargée de la gestion des marchés de gros de fruits et légumes, (Magro), s’est montré hier rassurant. Il a affirmé, lors de son passage sur les ondes de la radio nationale, que «les aliments de saison, largement consommés au cours de ce mois de ramadhan sont disponibles dans les 48 marchés nationaux de gros et à des coûts abordables». Il a expliqué que ces marchés sont quotidiennement alimentés par les légumes et fruits de saison, prenant pour exemple le marché de Hattatba de Tipasa et celui des Eucalyptus à Alger.
la viande disponible
La consommation de viande rouge et blanche au cours de ce mois connaît aussi une augmentation sensible. A ce propos, l’Union nationale des commerçants et des artisans a assuré qu’en moyenne 2 kilos de viande rouge et 4 à 5 kilos de viande blanche sont consommés par foyer durant cette période. Les prix de ces aliments restent élevés et en 2017, une augmentation sensible par rapport à 2016 estimée à 16% a été constatée, selon les professionnels de la filière. Les professionnels se montrent rassurants et affirment que la viande sera disponible sur le marché en dépit de la politique des quotas prise par les autorités publiques. Actuellement, la viande ovine est cédée entre 1200 à 1300 DA, tandis que la viande bovine est vendue entre 970 à 1200 DA.
Les prix sont moins élevés pour la viande surgelée importée d’Europe et d’Amérique. Le département du Commerce aurait, selon certaines sources, levé l’interdiction d’importation exceptionnellement pour le ramadhan afin de satisfaire la demande nationale. De leur côté, les associations et fédérations de protection du consommateur ont appelé les citoyens à consommer de manière modérée, surtout à la veille du Ramadhan afin de ne pas provoquer la hausse des prix.
