Prix de l’immobilier de bureaux: Il chute à 30 dollars le mètre carré

Prix de l’immobilier de bureaux: Il chute à 30 dollars le mètre carré

La demande pour l’immobilier d’entreprise provenant des compagnies opérant dans la production d’hydrocarbures ou dans les services pétroliers a diminué dans de nombreux pays pétroliers, sous l’effet de la crise que connaissent les cours du brut depuis mi-juin 2014. Résultat, le prix de l’immobilier de bureaux a chuté.

En Algérie, la valeur locative mensuelle est d’environ 30 dollars le mètre carré, selon le cabinet de consulting britannique spécialisé dans l’immobilier, Knight Frank. Il ne s’agit là que d’un repli conjoncturel lié à la baisse de l’activité dans ces entreprises. Et, il ne faut pas se méprendre, les prix de l’immobilier (prix des loyers, prix de vente des terrains, villas et appartements) restent élevés dans le pays, parce qu’on paye le prix du quartier plutôt que celui de l’appartement ou de la villa, loué ou acheté.

L’État n’arrive pas à réguler l’immobilier. Mais depuis deux ans, la crise financière l’a contrait à en faire une niche fiscale. Ainsi, les revenus issus de la cession par les particuliers d’un immeuble bâti ou non bâti sont soumis à l’impôt sur le revenu global (IRG), un taux fixé à 5%. La location des habitations à usage individuel est soumise à un nouveau taux d’IRG à 10%, alors que le taux de 7% demeure applicable aux revenus provenant de la location des habitations à usage collectif.

Le taux de 15% demeure, quant à lui, applicable aux revenus provenant de la location de locaux à usage commercial ou professionnel, ainsi que pour la location à usage d’habitation conclue avec des sociétés. Et ce n’est pas tout : les tarifs des certificats de conformité sont passés d’une fourchette de 1 000 DA-12 000 DA à une fourchette de 1 500 DA-18 000 DA pour les constructions à usage d’habitation et de 6 000 DA-20 000 DA à 9 000 DA-30 000 DA pour celles à usage commercial ou industrie.

Dans d’autres pays, notamment africains, les prix sont tombés à des niveaux relativement soutenables. Ainsi, le prix moyen du mètre carré dans la capitale angolaise s’élève à 80 dollars par mois contre environ 150 dollars le mètre carré par mois en 2015. En résumé, Luanda présente le loyer moyen de bureaux le plus élevé en Afrique, peut-on lire dans le rapport.

Lagos, la capitale économique du Nigeria, arrive, elle, en deuxième position avec un loyer moyen mensuel de 67 dollars par mètre carré, devant N’Djamena (55 dollars le m2/ mois), Malabo (37 dollars), Le Caire (35 dollars), Libreville (35 dollars), Accra (35 dollars), Abuja (33 dollars), Abidjan (32 dollars), etc. Évidemment, le prix de l’immobilier de bureaux va se contracter si la détérioration des marchés pétroliers se poursuit. Aujourd’hui, il y a inquiétudes et sur les cours de l’or noir et sur la vigueur de la croissance économique mondiale. L’industrie pétrolière a décéléré. Et elle aura du mal à se reprendre.

Ainsi, certaines sociétés pétrolières ont diminué, conjoncturellement, les budgets qu’elles consacrent à l’exploration, ne souhaitant pas s’aventurer dans des sites où il y a moins de visibilité.