Pour juger la violence en milieu scolaire: Benghebrit peaufine la réplique

Pour juger la violence en milieu scolaire: Benghebrit peaufine la réplique

80% des cas de violence sont orchestrés par des élèves. 44% de cas de violence sont des insultes.

La violence en milieu scolaire est toujours en attente d’une prise en charge. Les spécialistes tout comme la société ne font qu’assister à l’amplification du phénomène.

Les efforts menés par les uns et les autres pour tenter de saisir ce «fléau» se sont limités à la description littéraire du phénomène. Un résultat qui n’apporte rien de bon pour guérir ce mal n’existant pas il y a 20 ans en Algérie. L’Observatoire national de l’éducation et de la formation qui chapeaute les efforts du ministère de l’Education nationale visant à endiguer ce phénomène, ne dispose pour l’heure que des chiffres illustrant la propagation de ce phénomène. Pour les solutions, l’ Observatoire se contente de dire que «c’ est l’affaire de tous».

Rendant publiques les conclusions d’une étude comparative portant sur la thématique de la violence en milieu scolaire entre les années 2011 et 2016 au mois de mars dernier, les responsables de cet institut ont fait état du triplement du nombre des cas de violence à travers les trois paliers. En effet, de 4560 cas de violence enregistrés dans le palier primaire en 2011 à 25.350 en 2016.

Dans le palier moyen, le nombre de cas de violence enregistré est passé, a fait savoir Chaib Draâ, conseiller auprès de la ministre de l’Education à l’occasion d’une conférence de presse, de 17.413 en 2011 à 29.000 cas en 2016.

Dans le palier du secondaire le nombre de cas est passé, selon le même responsable, de 3160 en 2011 à 12 513 en 2016. L’étude de l’Observatoire national a fait ressortir qu’il y a plusieurs types de violence et plusieurs protagonistes. Par la violence, il ne faut pas entendre, a fait remarquer le conférencier, uniquement la violence physique. Ce type de violence arrive même en dernier, souligne-t-il.

Les types les plus répondus de la violence qui ont été enregistrés sont selon l’exposé de M.Draâ: 44, 02% des insultes, 17, 37% des menaces, 13, 15% des insolences et 4% des vols. Quant aux protagonistes de ces cas, le conseiller de la ministre a fait savoir que 80% des auteurs de violence enregistrés sont des élèves contre leurs camarades, 13% des élèves contre des enseignants et 5% des enseignants à l’encontre des élèves et 2% de la part des personnes du personnel administratif et des personnes étrangères à l’école.

Pour ce qui est des solutions Mustapha Medjahed, président de cet Observatoire qui intervenait ce jour-là à la même occasion, a affirmé que l’antidote pour ce phénomène ne peut être conçue que par l’ensemble des secteurs allant du ministère de la Solidarité, à la Santé, en passant par les Affaires religieuses.

Mustapha Medjahed qui a accepté de répondre aux questions de L’Expression explique bien ci-après les recommandations de l’Observatoire pour lutter contre ce phénomène.