Plus fort que l’indéfinissable boycott actif, les bulletins nuls sont un “vote de défiance actif”

Plus fort que l’indéfinissable boycott actif, les bulletins nuls sont un “vote de défiance actif”

Avec un taux de participation établi à 37.09 % et un taux de bulletins nuls arrêtés à 24.46% des voix exprimées, le scrutin législatif du 4 mai 2017 est une déception générale pour ceux qui ont pris le pari de participer et ceux qui ont remué ciel et terre pour mobiliser l’électorat.

Si on a estimé que l’abstention était le grand vainqueur des Législatives, le plus grands partis de ce scrutin serait celui des bulletins nuls. Avec 2 109 917 « voix » des 8 624 199 électeurs, le vote blanc devient la « formation politique numéro un de ce scrutin.

Dans cette sinistrose politique, la capitale, Alger, détient la palme d’or. Presque un électeur sur deux a décidé de ne pas départager les formations en lice ramenant par l’occasion le nombre de bulletins nuls à 261 927 des 537 255 votants à Alger. Un taux énorme surtout si l’on observe que ces bulletins nuls sont, plutôt très importants dans les grandes villes.

Les Algérois comme beaucoup d’habitants des grandes villes qui ont glissé ces bulletins nuls ont décidé de protester autrement que par l’abstention. Ce sont des citoyens qui ont exercé leur droit de vote pour dire que l’offre politique ne leur convient pas. Un vote, qui tout compte fait, a plus de sens politique que l’abstention qui n’appartient politiquement à personne.