Plus de 40 mille constructions illicites ceinturent Oran

Plus de 40 mille constructions illicites ceinturent Oran

Devant la passivité des responsables locaux, le phénomène est devenu un business très lucratif puisque certaines «constructions» sont vendues et revendues et d’autres cédées en location.

Selon un rapport de la direction de l’urbanisme il existe 41 089 constructions illicites réparties sur 47 sites ceinturent la ville d’Oran. Le même rapport révèle que depuis l’année 2007, le nombre des constructions illicites a été multiplié par quatre. 20 000 constructions sont localisées dans le quartier des Planteurs offrant l’image d’un immense bidonville juste  à la périphérie immédiate de la ville d’Oran. 21 089 constructions sont disséminées  à travers 13 communes.  Il y a une dizaine d’années, un recensement faisait état de 11 300 habitations illicites.

Le même rapport a identifié 4 370 constructions illicites dans la commune de Ben Fréha, 3 000 à Hassi Bounif, 2 912 à Es Sènia, 2 800 à Arzew et 2 171 à Sidi Chahmi. Cependant, les autres communes ne sont pas en reste, car les communes de Béthioua (40 km à l’est d’Oran), Ain El Turck, Bousfer, Mers El Kébir sur la corniche oranaise souffrent du même phénomène à des degrés divers. Une proposition d’inscription de 15 000 logements sociaux a été faite au ministre de l’habitat lors de sa visite la semaine dernière à Oran pour éradiquer 15 038 constructions illicites réparties sur 25 sites et pouvoir ainsi récupérer une assiette foncière de 150 hectares.  L’on saura que cette proposition a été refusée par le ministre qui a exhorter les responsables locaux à doubler d’efforts pour concrétiser le programme des 18 548 unités inscrites au cours de la période 2006 à 2013. Ceci dit, le phénomène des constructions illicites à Oran, il faut le reconnaitre, prend des  proportions alarmantes et  des citoyens (venus notamment des autres wilayas) s’accaparent en toute impunité de nouveaux sites et des assiettes foncières pour ériger des constructions avec les moyens du bord, se raccordent aux réseaux AEP et d’électricité.

Saou Boudjemaa