Ouverture à Bejaia de la 5e édition du festival du théâtre universitaire féminin

Ouverture à Bejaia de la 5e édition du festival du théâtre universitaire féminin

Une quinzaine de troupes, venues de plusieurs  universités du pays et cinq autres du Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie, Egypte et Belgique ont pris part, dimanche à l’ouverture au campus de Targa  Ouemmour à Bejaia, de la 5e édition du festival du théâtre universitaire  féminin.

L’évènement, organisé dans le cadre de la célébration de la journée  mondiale de la femme, est dédié à Nabila Djahnine, assassinée par une horde terroriste, en février 1995 à Tizi-Ouzou, elle venait de finir ses études  d’architecture et entamée une carrière professionnelle.

Native de Bejaia, Nabila Djahnine s’était distinguée par son engagement pour l’émancipation de la femme et son entrée dans plusieurs organisations luttant contre les violences qui leur sont faites et l’abrogation du code la famille. Elle a été fondatrice, entre autres , de l’association «cris des femmes».

Aussi, l’évènement est-il choisi pour lui rendre hommage mais aussi pour poursuivre son combat, à travers la création scénique où la plupart des spectacles y puisent leur inspiration, à fortiori dans un contexte qui  coïncide, à travers le monde, avec la relance des luttes et la libération de la parole sur les agressions subies.

Par-delà le divertissement et l’incursion dans les méandres de la pratique théâtrale, le festival entend constituer un moment pour contribuer à l’émancipation des femmes en leur permettant d’être partie prenante dans la prise de décision pour l’instauration des principes de la démocratie, de libertés, de l’équité et de l’égalité , dira un membre du comité d’organisation, qui espère mobiliser pour la circonstance, le plus grand nombre de femmes.

Pour les attirer, un programme éclectique et varié a été retenu et qui allie spectacles, conférences débats, ateliers autour du théâtre, de sa pratique au féminin et des combats éponymes. APS