Obésité : une enfance stable réduirait les risques de surpoids

Obésité : une enfance stable réduirait les risques de surpoids

Selon une nouvelle étude, les personnes qui ont eu une enfance instable (divorce, déménagement fréquent, délinquance) sont plus susceptibles de devenir obèses à l’âge adulte que celles qui ont grandi dans un environnement stable avec des repères.

Dans l’objectif de trouver des clés pour prévenir l’obésité, une épidémie qui touche 17 % des enfants et adolescents et un tiers des adultes aux États-Unis, des chercheurs de l’université de Floride se sont intéressés aux causes psychologiques et comportementales de l’obésité remontant à l’enfance.

Outre les expériences de stress en début de vie qui peuvent augmenter le risque d’avoir des problèmes de santé et de développer une maladie chronique à l’âge adulte, un cadre trop insécure, relié le plus souvent à un milieu socio-économique défavorable, pourrait pousser à trop manger plus tard dans la vie, selon une étude qui vient de paraître dans PNAS.

Instaurer des routines quotidiennes chez l’enfant réduirait l’obésité à l’âge adulte

Expérimenter un environnement imprévisible dans l’enfance sensibilise les gens à l’idée qu’il est difficile de planifier pour l’avenir, car « si vous ne savez pas ce qui vous attend, vous vivez exclusivement dans l’instant présent », explique Jon Maner, professeur en psychologie et co-auteur de ces recherches.

Ce contexte imprévisible tend à se concentrer sur le court terme plutôt que sur des buts à long terme, souligne l’étude. Ainsi, ces personnes auraient globalement des enfants à un âge précoce, dépenseraient de l’argent plutôt que d’épargner et seraient en recherche de satisfactions immédiates. À l’inverse, les enfants qui ont grandi avec des routines quotidiennes sont plus enclins à écouter leur corps et à manger selon leurs besoins, contrairement aux autres qui mangent sans avoir faim.

Notre second cerveau responsable de l’obésité ?  Raphaël Moriez, neurobiologiste à l’université de Nantes, explique le lien qu’il vient de découvrir avec ses collègues entre le système nerveux entérique, aussi appelé « second cerveau », et l’obésité.