Négociations avec le groupe PSA Peugeot-Citroën, Le gouvernement veut un “vrai projet industriel”

Négociations avec le groupe PSA Peugeot-Citroën,  Le gouvernement veut un “vrai projet industriel”

d-le-gouvernement-veut-un-vrai-projet-industriel-d7fb2.jpgAu-delà de la promotion d’un réseau de sous-traitants, le gouvernement algérien souhaite qu’un tiers de la production de l’usine, qui sera implantée fort probablement à Oran, soit destiné à l’exportation.

Dans le cadre du renforcement des relations Ă©conomiques bilatĂ©rales entre l’AlgĂ©rie et la France, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, recevra en audience, aujourd’hui Ă  l’hĂ´tel El-Aurassi, l’ancien ministre reprĂ©sentant spĂ©cial du ministre français des Affaires Ă©trangères et reprĂ©sentant spĂ©cial pour les relations algĂ©ro-françaises, Jean-Louis Bianco. L’audience sera suivie d’une sĂ©ance de travail pour examiner l’avancĂ©e des projets de partenariat Ă©conomique entre les deux pays Ă  mĂŞme de hisser les investissements français en AlgĂ©rie et encourager le partenariat gagnant-gagnant. Aussi, elle permettra de prĂ©parer la prochaine rĂ©union du ComitĂ© mixte Ă©conomique algĂ©ro-français (Comefa) qui se tiendra Ă  Paris au mois d’octobre. Le partenariat avec le groupe PSA Peugeot-CitroĂ«n sera au menu des discussions. Selon une source proche du dossier, une nouvelle rĂ©union s’est tenue la semaine passĂ©e avec des responsables de Peugeot. Le gouvernement veut un “vrai projet industriel” avec Peugeot. Pour rappel, le ministre de l’Industrie et des Mines, avait indiquĂ© que “le projet Peugeot et d’autres qui vont venir sont pensĂ©s d’une autre manière, conçus au dĂ©part avec un processus d’intĂ©gration pour mettre vĂ©ritablement une industrie automobile dans notre pays”. L’une des exigences du gouvernement algĂ©rien porte sur la capacitĂ© de l’usine. “La capacitĂ© de production initiale de l’usine sera de 90 000 Ă  100 000 vĂ©hicules par an” rĂ©vèle notre source. Ă€ moyen terme, la capacitĂ© de production sera portĂ©e Ă  200 000 vĂ©hicules par an. En termes d’approche, la sous-traitance est maintenant posĂ©e de la mĂŞme manière que le montage du vĂ©hicule lui-mĂŞme. La promotion de rĂ©seau de sous-traitants est exigĂ©e, avec un objectif de dĂ©passer le taux d’intĂ©gration de 40% Ă  moyen terme, soit 4 Ă  5 ans. Le ministre de l’Industrie a eu dĂ©jĂ  Ă  rĂ©vĂ©ler que les nĂ©gociations avec le groupe PSA Peugeot-CitroĂ«n en vue de l’implantation en AlgĂ©rie d’une usine portaient sur la fabrication de trois modèles Ă  savoir la CitroĂ«n C-ElysĂ©e, la Peugeot 301 et la Peugeot 208. “Les discussions sur ces trois modèles sont bien avancĂ©es. L’exigence du gouvernement est d’avoir une gamme plus Ă©largie”, affirme notre source. Mais le plus important dans les nĂ©gociations, concerne le volet exportation. Le gouvernement algĂ©rien veut qu’un tiers de la production soit destinĂ© Ă  l’exportation. “C’est vraiment une nouveauté”, affirme notre source qui est restĂ©e Ă©vasive sur le montant de l’investissement. L’usine sera “très probablement” implantĂ©e Ă  Oran. Un choix qui se justifie par la volontĂ© du gouvernement, dans sa stratĂ©gie de dĂ©veloppement de la filière mĂ©canique, de faire d’Oran la plateforme de la branche automobile. Mais Ă©galement par l’expĂ©rience cumulĂ©e par les diffĂ©rentes institutions publiques, les douanes, les impĂ´ts qui ont accompagnĂ© l’investissement de Renault AlgĂ©rie. Le ministre de l’Industrie avait Ă©voquĂ© en juillet dernier, “plus de demandes, plus d’exigences”, dans les nĂ©gociations avec PSA Peugeot-CitroĂ«n.

M.R.