Mme l’Ambassadeur de Hongrie, Helga Katalin Pritz, à “Liberté”: “Il y a un fort potentiel industriel à exploiter avec l’Algérie”

Mme l’Ambassadeur de Hongrie, Helga Katalin Pritz, à “Liberté”:  “Il y a un fort potentiel industriel à exploiter avec l’Algérie”

“Les relations bilatérales entre l’Algérie et la Hongrie sont très amicales. Je pense qu’il faut profiter de ce potentiel que ces relations amicales nous offrent pour encore identifier d’autres créneaux de coopération entre les deux pays.” C’est ce qu’a déclaré, hier, à Liberté, Mme l’ambassadeur de Hongrie à Alger, Helga Katalin Pritz. La diplomate a estimé que “le volume des échanges permanents entre l’Algérie et la Hongrie ne sont pas suffisants, mais le potentiel est là. Cela dit, il y a eu des résultats positifs dans plusieurs domaines économiques”.

Elle citera, entre autres, l’agriculture, l’hydraulique, la sous-traitance dans l’industrie automobile, le tourisme, la formation et l’enseignement supérieur, l’industrie pharmaceutique et les télécommunications. Abordant le volet des bourses d’études supérieures, Mme Pritz a indiqué que, depuis 2014, la Hongrie offre 100 bourses aux Algériens, dont 70 pour le master sur un cycle de deux ans et 30 pour le doctorat sur un cycle de trois ans.

Réparties sur 100 filières, ces bourses d’études touchent notamment le bâtiment, l’énergie, la chimie et l’agriculture, les biotechnologies et plusieurs domaines économiques. “Je veux poursuivre dans cette direction. On a eu de très bonnes expériences les années précédentes, notamment au sud de la Hongrie où il y a une forte concentration d’étudiants algériens. À long terme, il serait utile d’attirer l’attention des employeurs, car nous offrons des diplômes très compétitifs. Donc, il faudra fructifier ces études avec les sociétés. J’ai déjà enclenché ce processus avec la Chambre de commerce (Caci) et le FCE, soit pour prolonger ces bourses, soit pour proposer des stages”, a expliqué Mme Pritz.

Elle citera, à titre illustratif, la coopération avec l’Institut hongrois de contrôle de bâtiment, la coopération entre les instituts agronomiques des deux pays et le domaine des TIC. Au sujet de l’industrie automobile, la diplomate révélera que la Hongrie, forte d’un tissu de 5 000 fournisseurs pour les grandes enseignes, peut développer, grâce à son expertise, une industrie mécanique à forte valeur ajoutée, notamment dans la recherche et le développement. Mettant l’accent “sur la nécessité de redynamiser et hisser les relations économiques au niveau des relations d’amitié qui unissent les deux pays”, Mme Pritz a rappelé que l’inauguration, en 2015, d’un vol direct sur Budapest a changé la vision des hommes d’affaires des deux pays.

Elle affirmera que le potentiel touristique algérien est également inscrit sur la feuille de route de la Hongrie qui compte lancer des éductours pour les opérateurs algériens, et vice-versa. “J’estime qu’il faudra accorder plus d’attention à la Hongrie. Nous pouvons apporter notre expertise et notre expérience dans plusieurs domaines. Nous avons plusieurs exemples de réussites, mais il faut beaucoup d’efforts pour arriver justement à bâtir de nouveaux partenariats entre les deux pays”, a conclu Mme Pritz.