Migrants «arabes» abandonnés dans le désert: La LAADH se démarque

Migrants «arabes» abandonnés dans le désert: La LAADH se démarque

M. Aziza

Migrants «arabes» abandonnés dans le désert: La LAADH se démarque

      L’Algérie continue, en dépit des efforts de communication, à être la cible de plusieurs ONG et de certains pays occidentaux, l’accusant, à maintes reprises, d’avoir «expulsé des migrants sans respect des droits des humains» en les «abandonnant dans le désert». Après les migrants subsahariens reconduits dans leurs pays d’origine, cette fois-ci, des ONG et des médias ont accusé les autorités algériennes d’avoir refoulé un groupe de 50 personnes, principalement des Syriens et des Yéménites, les 25 et 26 décembre 2018, en les abandonnant dans le désert non loin du Niger. Et de préciser que l’opération a été effectuée par des bus supervisés par des membres du Croissant-Rouge algérien. La source des médias nationaux et étrangers, est la Ligue algérienne de défense des Droits de l’Homme (LADDH) qui aujourd’hui, s’est démarquée du rapport diffusé à travers la presse nationale et internationale.
À cet égard, la Ligue algérienne pour la défense des Droits de l’homme a voulu clarifier certaines informations «non fondées» qui ont, malheureusement, été diffusées «au nom de LAADH». Expliquant que le rédacteur du rapport expédié aux ONG et à certains pays occidentaux, avait affirmé que l’expulsion forcée avait ciblé des demandeurs d’asile qui sont arrivés en Algérie, en quête de protection. La LADDH a accusé, dans ce sens, le rédacteur du rapport de vouloir induire en erreur l’opinion publique nationale et beaucoup plus internationale «pour bénéficier de ressources financières émanant des pays occidentaux». Les membres de LADDH ont affirmé, dans un communiqué, parvenu à notre rédaction, qu’effectivement, en décembre 2018, les autorités algériennes ont procédé au refoulement d’un groupe de migrants de Tamanrasset vers le Niger, en coordination avec les autorités consulaires du Niger. Pour mener à bien cette opération «dans le respect total des droits et la dignité des êtres humains», les autorités algériennes avaient informé le Haut-Commissariat des Réfugiés (HCR), par le biais de son bureau en Algérie.

La ligue affirme que l’expulsion s’est déroulée dans le respect des droits de l’Homme. Elle s’est basée sur le rapport de son représentant à Tamanrasset M. Samadat Habibullah, chef du bureau de la Ligue algérienne de défense des Droits de l’Homme, qui était sur place lors de l’opération. «Toutes les mesures ont été prises pour transférer et accompagner les ressortissants nigériens, dans leur pays à travers la zone frontalière d’Ain Guezzam, dans le respect et la dignité», explique-t-on dans le communiqué.

A propos de l’expulsion des 117 migrants arabes (des Syriens, des Yéménites et des Palestiniens), M. Houari Kaddour, président de la Ligue algérienne de défense des Droits de l’Homme, a affirmé que son bureau a été informé, le 2 octobre 2018, par une organisation européenne, de la présence de 17 Yéménites et de 47 Syriens, à Tamanrasset, qui se sont introduits sur le territoire national, à partir du Niger, par des moyens illégaux. Et de préciser, dans le communiqué qu’après enquête sur ces cas auprès du Bureau de la défense des Droits de l’Homme de Tamanrasset, il s’est avéré que ces migrants sont entrés en Algérie, en provenance du Niger, par la frontière avec de faux passeports soudanais. Ce qui a poussé les autorités algériennes à les refouler pour «suspicion terroriste». Ils ont été renvoyés de la porte par laquelle ils ont pénétré.

Et ce, en les remettant aux autorités nigériennes, tout en informant le HCR et en coordination avec les autorités consulaires du Niger. Selon le communiqué, 53 Palestiniens, 47 Syriens et 17 Yéménites ont été reconduits aux frontières. Selon LADDH, «certaines sources qui ont requis l’anonymat affirment que les autorités sécuritaires suspectent, selon certaines informations, l’introduction de djihadistes dans le territoire algérien». Ils craignent que des cercles suspects tentent de faciliter l’accès des flux de combattants se trouvant en Syrie, en Irak et au Yémen, en les introduisant dans le sud de l’Algérie », lit-on dans le communiqué. «Ils vont d’Egypte au Soudan, puis en Ethiopie, au Tchad et au Niger pour arriver au sud de l’Algérie».