MCA : Mouissi «J’ai bousillé le cabriolet de ma femme en défilant à Roubaix pour fêter la qualification des Verts au Mondial»

MCA : Mouissi «J’ai bousillé le cabriolet de ma femme en défilant à Roubaix pour fêter la qualification des Verts au Mondial»

article-22614-MCA-02.jpg«J’ai fait du rodéo avec ma Porsche sur la pelouse du stade de Tournai»

Lors de cet entretien, Hicham Mouissi nous a fait découvrir une autre facette de sa personnalité. Celle d’un jeune joueur qui aime faire les farces à ses partenaires d’équipe. Amateur de belles voitures, Hicham garde encore les stigmates du tremblement de terre de Boumerdès. Ce 21 mai 2003, le défenseur émigré avait frôlé la mort avec l’EN espoirs

On commence tout d’abord par votre blessure qui vous a contraint à faire l’impasse sur les deux séances d’aujourd’hui (NDLR, entretien réalisé hier) ? Qu’en est-il au juste ?

En fait, j’ai ressenti ce matin une douleur au niveau de l’aine. Et pour ne prendre aucun risque, le staff technique et médical a décidé de me faire reposer. Je devrais reprendre demain ou au plus tard après-demain. C’est à l’appréciation du staff médical.

Donc il n’y a rien de grave ?

Il n’y a pas de quoi s’inquiéter.

Comment trouvez-vous votre nouveau groupe ?

Il y a une très bonne ambiance. Personnellement, je me suis très vite adapté d’autant plus qu’il y a avec moi Youcef Sofiane avec qui j’ai joué au RC Tournai en Belgique.

Justement, un mot sur votre pote ?

Les supporters du Mouloudia vont découvrir la vitesse de pointe de Sofiane qui est très difficile à arrêter lorsqu’il démarre balle au pied. J’ai rarement vu de ma carrière des joueurs qui vont aussi vite.

Est-ce que vous vous imaginiez un jour jouer ensemble au Mouloudia ?

Non pas du tout. Mais il faut savoir que c’était une volonté de nous deux de nous produire ensemble au Mouloudia. Dès qu’on a eu cette possibilité d’évoluer au MCA, on l’a saisie immédiatement.

Que saviez-vous du Doyen ?

C’est un grand club qui vient de remporter le championnat devant une grande équipe comme Sétif. Le Mouloudia est le club le plus populaire en Algérie et en France.

En parlant de l’Algérie, on imagine que vous avez suivi la qualification des Verts pour le Mondial face aux Egyptiens ?

Qui n’a pas suivi le match de Khartoum ? J’étais dans la ville de Roubaix où se trouve une très grande communauté algérienne. Et je peux vous dire que nous avons totalement vibré avec ce match.

Avez-vous défilé à la fin de la rencontre ?

Et comment. Je vais vous raconter une anecdote à ce sujet. J’ai pris la voiture de mon épouse, c’était une Citroën C3 que j’ai bousillée.

C’est-à-dire ?

C’était une voiture cabriolet. On était sept personnes à avoir pris place dans le véhicule. Résultat des courses, nous avons bousillé la capote de la voiture qui a cédé sous l’effet du vent car je ne vous cache pas qu’on roulait un peu vite.

Avez-vous par la suite réparé les dégâts de cette virée nocturne ?

Bien évidemment, j’ai tout réparé, car elle appartenait à mon épouse qui a dû trimer pour l’avoir.

En parlant de voiture, êtes-vous un amateur de belles bagnoles ?

Qui ne l’est pas ? Personnellement, j’aime les voitures allemandes. J’avais une Porsche Dexter, puis je l’ai vendue pour acheter la Audi A3 dernier cri. C’était un sacré bolide.

Votre pote Sofiane vient de vous demander de nous raconter une anecdote avec cette histoire de voiture au stade de Tournai. Pouvons-nous savoir de quoi il s’agit ?

(Grand sourire.) Un jour lorsque je jouais au RC Tournai, j’ai pris ma Porsche pour faire du rodéo sur la pelouse d’un terrain annexe. Et j’ai refait le même coup cette fois-ci sur le terrain principal. Je ne vous dis pas dans quel état étaient le coach et le jardinier du stade. Parfois, j’aime déconner un peu, question de détendre l’atmosphère.

Est-ce que vous comptez faire de même au Mouloudia ?

Ecoutez, je ne connais pas encore bien le groupe. Mais lorsque les résultats seront là et le groupe aura un moral au beau fixe, je vous promets de leur faire une surprise.

Au vu de vos qualités, quelles sont les raisons qui vous incitent à jouer pour cette équipe de Tournai qui évolue en D2 du championnat belge ?

J’étais à Gueugnon où j’avais du mal à m’imposer. J’ai connu un passage à vide. Par la suite, j’ai rejoint mon club formateur Wasquehal qui joue en CFA. Et c’est là que j’ai eu cette opportunité de jouer au RC Tournai. J’ai signé pour six mois. Ensuite, on m’a proposé un contrat de trois saisons. J’ai inscrit la saison passée 10 buts et j’ai été élu meilleur joueur du club par les supporters.

Comment un latéral droit a pu inscrire autant de buts ?

Parce qu’on m’a fait jouer au poste de milieu droit. Je suis un joueur polyvalent qui peut jouer sur tout le flanc droit.

On croit savoir que vous vous êtes marié tout dernièrement ?

Je suis un nouveau marié. J’ai convolé en justes noces au mois de mai dernier. Mon épouse est d’origine marocaine. Elle est de Casablanca. Son père est un mordu de l’équipe du Raja.

Votre épouse vit en France ?

Elle vit en France et aura du mal à me suivre en Algérie car elle vient de trouver un boulot. Elle bosse dans les finances dans une banque.

Il y aura certainement des tensions lorsque l’Algérie affrontera les Lions de l’Atlas en éliminatoires de la CAN ?

Chacun supportera son pays, tout simplement.

Pouvons-nous connaître les origines de vos parents ?

Ma mère est originaire d’Al Azizia qui est située non loin de Aïn Bessam. Et mon père est de Dellys.

Votre père est-il fan de foot ?

Je dirai que c’est ma mère qui est une mordue du ballon rond. C’est une véritable connaisseuse. Elle est d’ailleurs supportrice de la JSK.

Justement, avez-vous été contacté par les responsables kabyles ?

Le hasard a voulu que les responsables de la JSK prennent contact avec moi. Mais voulant recruter un défenseur, ils n’ont plus pris attache avec moi. Seulement, quelque temps après, ils sont revenus à la charge. A ce moment-là, j’avais opté pour le Mouloudia d’Alger. J’avais donné mon accord de principe.

Passons si vous voulez bien à des questions plus personnelles. Où vous aimez le plus souvent passer vos vacances ?

En général, je les passe avec ma famille dans le sud de la France, à Perpignan plus exactement. C’est une ville qui est connue plus pour le Rugby que pour le football.

Quel est votre style de musique ?

Je suis très éclectique. J’ai écouté toute sorte de musique. La funk, la dance et le raï. J’écoute Cheb Hacen, Hasni et Billel. Je suis aussi fan de Michael Jackson.

Vous avez dû être très bouleversé par son décès tragique ?

Comme tous les amoureux de la pop. C’était un avant-gardiste. Il avait deux longueurs d’avance sur tout le monde.

Quel est votre équipe et joueurs préférés ?

Je suis un fan du Barça qui pratique le plus beau football du monde. On ne peut qu’être admiratif devant le jeu de cette équipe. Pour ce qui est des joueurs, il y a Beckham qui a un pied droit magique, sa rigueur et son travail sur le terrain font de lui un joueur redoutable. Il y a Xavi avec sa clairvoyance. Et enfin, Zizou qu’on ne présente plus.

Vous n’avez pas cité de latéral droit dans tout cela ?

Il y a Cafu qui était un monstre sur le flanc droit.

Votre film préféré ?

«Les évadés» avec Tim Robbins et Morgan Freeman.

Votre acteur préféré ?

Denzel Washington qui est un très grand acteur.

Votre actrice préférée ?

Sans conteste, je vous dirai Eva Mendes et Eva Longoria.

Et quel est votre plat préféré ?

Etant à quelques jours du mois sacré du Ramadhan, j’aime la chorba, le bourek et bien évidemment le couscous, non pas celui de Garbité (une marque qui fabrique du couscous en conserve), mais bien de chez nous avec une très bonne sauce et de la viande.

Quel est votre plus beau souvenir ?

C’est lorsque j’avais participé avec l’Equipe nationale espoirs à un tournoi au Yémen. C’était une très grosse fierté de porter le maillot national. C’était sous la coupe de Mehdaoui.

Votre plus mauvais souvenir ?

Lorsque j’étais en regroupement avec l’Equipe nationale espoirs à Boumerdès.

C’était le jour du fameux tremblement de terre qui avait ravagé Boumerdès et ses environs. J’étais dans un état de choc des mois durant. D’ailleurs, depuis ce 21 mai 2003, jour de ce tremblement de terre, je n’ai plus remis les pieds en Algérie. Et c’est grâce au Mouloudia que je suis revenu par la grande porte après être sorti d’une fenêtre de l’hôtel où on était hébergés pour sauver ma peau.

Quelles sont vos ambitions avec votre nouveau club ?

Je sais qu’il y aura une concurrence farouche pour l’obtention d’une place de titulaire. Je sais que j’ai signé avec une équipe qui vient de remporter le championnat. A partir de là, je sais me montrer patient et attendre ainsi une opportunité de montrer de quoi je suis capable.

Il s’est remis hier matin au boulot

Il n’a finalement eu besoin que de vingt-quatre heures de récupération et revoilà Hicham Mouissi de nouveau d’attaque. En effet, le polyvalent joueur émigré s’est remis au travail hier matin avec ses partenaires au complexe sportif de Wista. Sans aucun souci, Hicham a pu suivre le programme du jour pour le plus grand soulagement d’Alain Michel.