L’incarcération d’Ouyahia fait le tour de la planète !

L’incarcération d’Ouyahia fait le tour de la planète !

La presse internationale a accordé un intérêt particulier à l’incarcération de l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Reprise en boucle par les chaînes, l’information a été rapportée aussi à la une de beaucoup de titres de la presse écrite, notamment en France. Sous le titre, “En Algérie, la chute brutale d’Ahmed Ouyahia”, le quotidien français Le Monde a évoqué, dans son article dédié à cet événement, une “sale journée pour l’homme du sale boulot, l’ancien chef de gouvernement, Ahmed Ouyahia, convoqué mercredi 12 juin par un juge de la Cour suprême, est ressorti en début de soirée dans un fourgon cellulaire”, ajoutant qu’il s’agit d’“une scène inimaginable en Algérie, il y a encore quatre mois”.

La publication y a vu, en outre, une “cruelle ironie”, soulignant que “M. Ouyahia, qui risque jusqu’à vingt ans de prison, est ici poursuivi et envoyé en détention préventive au titre d’une loi adoptée en 2006, alors qu’il était en fonction”. Le Point a estimé, dans son dernier numéro qu’en Algérie, “l’arrestation de deux ex-Premiers ministres dévoile l’étendue de la corruption”, en indiquant qu’“en l’espace de 48 heures, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont été présentés devant la Cour suprême et incarcérés à la prison d’El-Harrach, dans la banlieue d’Alger”.

Le même journal soutient qu’“au moment de son incarcération à la prison d’El-Harrach, des Algériens ont manifesté leur joie, certains brandissant ou jetant sur le fourgon le transportant en détention des pots de yaourt”, ajoutant qu’“impopulaire, se qualifiant lui-même d’homme des sales besognes, Ouyahia cristallisait la colère des Algériens contre le pouvoir. Là, il vient d’aggraver son cas avec ces affaires de corruption”. France TVinfo a rappelé qu’“Ahmed Ouyahia a été quatre fois Premier ministre, dont trois sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika (1999-2019)”. Même son de cloche pour la télé publique LCI qui rapporte qu’“Ouyahia, nommé pour la dernière fois en 2017 est impopulaire.

Il avait été limogé en mars dernier, pour tenter, en vain, d’apaiser la contestation”. La Croix a aussi écrit sous le titre “En Algérie, les anciens ministres du président Bouteflika tombent”, que “Sellal et Ouyahia ont été placés en détention provisoire. Une décision de justice qui, loin de calmer la rue, devrait renforcer sa volonté de changement alors que les Algériens manifestent, ce vendredi 14 juin, pour la 17e fois”. Même des journaux africains et américains se sont emparés de l’événement, à l’instar du Washington Post, du Daily Mail britannique, The Sun et de la chaîne de télévision Euronews.

A. R.