L’ex-conseiller du défunt Yasser Arafat, Merouand Abdelhamid : «Le rôle d’Alger dans le rapprochement inter-palestinien est souhaité»

L’ex-conseiller du défunt Yasser Arafat, Merouand Abdelhamid : «Le rôle d’Alger dans le rapprochement inter-palestinien est souhaité»

L’ancien vice-ministre du logement et conseiller du président Mahmoud Abbas a affirmé, hier, que «l’Algérie est le seul pays arabe qui soutient, sans une contre-partie, la cause et le combat du peuple palestinien» exprimant son souhait de voir, «Alger jouer un rôle dans le rapprochement inter-palestinien et la réconciliation» entre le Fatah et Hamas, pour consolider l’unité du rang palestinien et donc son combat, pour l’édification de l’État Palestinien indépendant et sa capitale, El -Qods.

Saluant la tenue, hier, au siège du Conseil de la Nation, de la conférence-débat, sur El-Qods, Abdelhamid Meroune a indiqué que « la programmation de cette rencontre par et dans une des Institutions de l’État algérien, est l’expression réaffirmée de la position de ce pays à demeurer attaché à ses principes et à son soutien à la cause palestinienne, sans conditions et en toutes circonstances» a-t-il soutenu.

Animant sa conférence sous le thème « El Qods : Entre les Résolutions des Nations unies et la décision des États Unis, quel avenir pour El-Qods ?», Merouane Abdelhamid, a rappelé, pertinemment et avec insistance, «la légitimé de la résistance et du combat du peuple palestinien pour sa liberté et son indépendance face à la colonisation israélienne» indiquant que la déclaration du président américain, Donald Trump, reconnaissant El-Qods Capitale de l’entité sioniste, « a contribué à remettre la question palestinienne au premier rang de l’actualité» des scènes arabe, régionale et internationale. Le conférencier qui a longuement intervenu, notamment pour parler de faits historiques sur le combat du peuple palestinien et ses dirigeants, depuis la première heure, à maintes reprise, Merouane Abdelhamid a affirmé «que le combat pour en finir avec le colonisateur israélien a commencé», notamment par El-Intifadha des palestiniens, toujours en cours, en Palestine de 48, en Cisjordanie, à Ghaza et dans les territoires palestiniens occupés.

En présence d’une assistance nombreuse, dont le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, le conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Benzerrouki Fafa Sid Lakhdar, le juriste et membre du CNDH, Bouzid Lazhari, des parlementaires, des universitaires et chercheurs ainsi que les professionnels des médias et notamment l’ambassadeur de la Palestine, à Alger, Louaï Mahmoud Taha Aïssa.

Si pour le président américain, sa déclaration continue à suscité, à ce jour, à travers le monde, une vague d’indignation et de condamnation, le conférencier a rappelé, la décision palestinienne annonçant la fin du rôle médiateur des États- Unis, palestiniens et israéliens, en réaction à la manifestation la plus flagrante du parti pris pro-israélien de Washington.

Autre volet abordé, par l’animateur, la réunion de deux jours, du Conseil central de l’OLP, a Ramalah, qu’il qualifie d’ «exceptionnel», au terme duquel, le Comité exécutif de l’ OLP a été « chargé de suspendre sa reconnaissance d’Israël, jusqu’à ce que ce dernier reconnaisse l’État de Palestine dans ses frontières de 1967, annule l’annexion d’El-Qods -Est et cesse ses activités de colonisation».

La veille de la tenue de la réunion du Comité central de l’OLP, le président de l’autorité palestinienne avait déclaré, pour rappel, la fin des Accords d’Oslo, martelant «il n’y plus d’Oslo» a affirmé, Mahmoud Abbas. Si la décision de Donald Trump,en question est en rupture avec des décennies de diplomatie internationale, visant l’édification de l’État Palestinien, sa capitale El-Qods, Trump a révélé au monde, les raisons essentielles, à l’origine, des tergiversations et des manouvres promues, durant des décennies, par Washington, en brandissant son veto au Conseil de Sécurité, contre toute résolutions en faveur des palestiniens et au profits de son allié stratégique, l’entité sioniste.

Le conférencier a évoqué, lors de son intervention, la visite du vice président américain, Mike Pence, arrivé le 21 janvier dernier, en Israël pour une visite, de moins de 48 heures.

Il a été bousculé, au sein du parlement de l’entité sioniste, lors de son discours, au moment ou des parlementaires de la Liste unifiée de trois formations arabes palestiniens ont brandi des pancartes où l’on pouvait lire «El-Qods est la capitale de la Palestine» en réaction aux propos de Mike Pince, indiquant que «l’ambassade des États-Unis en Israël serait relocalisée à Jérusalem avant la fin de 2019 » a-t-il annoncé.

Sur ce qui marque la scène arabe, notamment les discours et les tentatives de certains, dont principalement l’Arabie saoudite, à mettre en avant la menace de l’Iran, le qualifiant de l’ennemi de la région arabe, autre que l’entité sioniste, le conférencier dans sa réponse à une question, sur ces approches est affirmatif. « il n’y a qu’un seul ennemi dans la région arabe, et c’est Israël » a-t-il déclaré, saluant, la position de l’Algérie, pays, a-t-il poursuivis, «qui ne s’est pas inscrit sur cette voie, considérant Israël, une menace pour la région arabe» a-t-il indiqué.

Karima Bennour