Les minsitres et leurs conseillers rongés par le stress: Le temps des angoisses

Les minsitres et leurs conseillers rongés par le stress: Le temps des angoisses

Dans ce terrible engrenage, les membres de l’Exécutif ne sont pas les seuls à être broyés par l’inquiétude. Les conseillers, les chefs de cabinet et les assistants sont eux aussi rongés par le stress.

Ils scrutent la moindre information dans la presse et sur les réseaux sociaux, ils décortiquent avec attention les propos des collègues, ils attendent le moindre signe qui vient d’en haut. Ils sont aux aguets, alertes, ils guettent et attendent que le téléphone sonne…Depuis la tombée du rideau sur les élections législatives, c’est le temps des angoisses pour les ministres de la République. Ce n’est pas une sinécure de figurer dans le prochain gouvernement.

Le Premier ministre a parlé d’une nouvelle vision économique et celle-ci doit être conduite par une équipe qui devra répondre à la question de fond, celle de maintenir les équilibres et progresser effectivement sur des indices concrets. A l’image des exportations et l’intégration de nouvelles filières industrielles, mais également dans le rapport de l’Exécutif au politique à la lumière des nouvelles dispositions de la Constitution. Les moments sont durs, les ministres seront appelés à prendre des mesures drastiques, impopulaires. Ils subiront la pression sociale, voire même à affronter un sérieux mécontentement.

Si l’Algérie a su échapper aux «printemps arabes» grâce aux revenus des hydrocarbures, les membres de l’Exécutif doivent désormais s’ingénier à trouver d’autres mécanismes à même de maintenir les acquis sociaux. Or, la baisse des prix du gaz et du pétrole menace cette politique sociale. Mais qu’importe, les prétendants aux postes ministériels sont animés d’une telle volonté capable de défier même Hercule dans ses travaux. Qu’importe le danger à affronter, et le travail à abattre, l’essentiel est d’être reconduit, le reste et tout le reste n’est que politique…

Pourtant, à leur nomination, les membres du gouvernement savaient pertinemment que ce genre de postes sont loin d’être assortis d’un contrat de longue durée. Mais le pouvoir est une drogue qui rosit les pommettes. Un ministre en fonction est craint, il décrète, tranche, nomme et dégomme. Courtisé, sollicité. Il développe sa propre bulle et agit à l’intérieur. Puis, subitement, la bulle si fragile explose, ses téléphones, il en a plusieurs, ne sonnent plus, il redescend parmi le monde… de tous les jours et c’est le choc, le terrible choc psychologique.

Il va falloir peut être un jour prévoir un poste de psychologue de la République. C’est agréable d’être ministre, mais c’est dur de s’en aller. Voilà l’une des raisons qui expliquerait le rush au FLN pour un poste au niveau de l’hémicycle. C’est pour donner un sursis à la bulle…

C’est agréable d’être ministre, mais c’est dur de s’en aller. Ainsi va la politique.

Dans ce terrible engrenage, les membres de l’Exécutif ne sont pas les seuls à être broyés par l’inquiétude. Les conseillers, les chefs de cabinet et les assistants sont eux aussi rongés par le stress.