Législatives: Les programmes économiques passés au crible: Le “scan” des spécialistes

Législatives: Les programmes économiques passés au crible: Le “scan” des spécialistes

La campagne électorale n’arrive pas à faire entendre «l’oracle» d’une classe politique qui se fait connaître par sa prestation si médiocre et si arlésienne aussi.

Les candidats et par extrapolation leurs propres partis politiques, ne s’ingénient pas suffisamment pour pouvoir proposer une alternative crédible, réaliste et à la hauteur de la crise socioéconomique dans laquelle s’est murée la société.

D’ailleurs, ce n’est pas par hasard que leurs programmes sont complètement bourrés de compilations glanées ici et là, ce qui la renseigne sur la misère politique qui ronge cette pseudo classe politique en général et les partis en particulier. L’économie du pays traverse une période de choux gras, les recettes des hydrocarbures connaissent une baisse drastique, ce qui veut dire que le pays doit trouver d’autres ressources pour parer à cette crise endémique.

Les partis politiques devraient tenir compte de ce volet si important, à savoir le volet économique. A voir les programmes des partis en lice aux élections législatives prochaines, l’on comprend la prestation piètre que proposent les candidats durant la campagne électorale en cours.

Et c’est aussi logique que les experts en économie considèrent que «les programmes économiques des partis ne dépassent pas les limites d’une explication générale sans avoir une matrice profonde susceptible de proposer une sortie de la crise économique qui frappe le pays».

Les partis de la majorité se cachent derrière le fallacieux prétexte de défendre le programme du président de la République, ce qui fait que leurs programmes économiques piochent dans celui qui a été conçu et rédigé par les conseillers du président. Cette remarque émane des économistes et universitaires spécialistes de la chose économique à l’image de l’expert Kamel Rezig qui souligne que «les programmes annoncés jusque-là par les partis sont inspirés du programme présidentiel, ce ne sont qu’une reformulation du programme actuel du gouvernement sans proposer de poids à chaque programme», a-t-il asséné.

Cette réponse d’un expert en la matière montre clairement que les partis ne se soucient pas outre mesure quant à la crise économique qui guette le pays, loin s’en faut.

C’est dire que l’agenda suivi par les candidats des partis qui ont choisi de participer aux élections législatives prochaines ne propose pas un programme politico-économique donné si ce n’est celui de courir derrière un strapontin en mesure de les hisser au rang des législateurs au sein de l’hémicycle.

Il suffit d’interpeller les experts de la question économique pour comprendre le fossé qui existe entre des candidats qui vendent des chimères à l’électorat et celui de la réalité économique faite sur fons d’études et d’approches scientifiques de la part de nos spécialistes comme c’est le cas du professeur Chems Eddine Chitour qui considère que «les programmes proposés par des candidats concernant le volet des énergies renouvelables et durables, sont des programmes qui relèvent de la langue de bois».

Dans ce sens, on ne peut pas colporter des litotes sibyllines et les faire passer pour des programmes ou des propositions économiques pour qu’elles puissent prendre l’allure d’une véritable sortie de crise. L’économie est le miroir de la société, quand bien même on essaye de recourir à des «gymnastiques» et à des acrobaties en politique, mais quand il s’agit de l’économie, on ne peut recourir au volontarisme ni au triomphalisme populiste pour convaincre un électorat touché par la crise jusqu’à la moelle.

Les partis politiques sont censés être des réservoirs en matière de production théorique et en matière de force de propositions et d’alternatives, ils doivent avoir leurs propres économistes développant des approches économiques en antipode par rapport à celles qui sont appliquées ou développées par la majorité au pouvoir. Aujourd’hui, les forces de l’argent ont changé la norme pour la remplacer par une parodie de programme dit vulgairement «programme économique», pour amuser la galerie de l’électorat peu audible à leurs scénarii.