Législatives : Les partis entament le dernier virage avant le jour «J»: Le plus dur reste à faire

Législatives : Les partis entament le dernier virage avant le jour «J»: Le plus dur reste à faire

Affaiblis par les quinze jours de meetings non-stop, les acteurs politiques sont à bout de souffle, mais n’ont pas droit au répit.

C’est, sans doute, la semaine la plus éreintante pour eux. Les partis politiques et les candidats doivent carburer à fond pour convaincre. Affaiblis par les quinze jours de meetings non-stop, les acteurs politiques sont à bout de souffle, mais n’ont pas droit au répit.

A une semaine de la fin de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain, les animateurs de la scène politique doivent passer à la vitesse supérieure raffler le maximum de voix. Un défi difficile à relever. Devant le peu d’enthousiasme affiché par les citoyens pour cet événement politique, les craintes d’une abstention élevée provquent la panique chez la classe politique.

Pour les partis, tout se joue durant ces derniers jours de campagne. Ainsi, la tension va monter d’un cran. Il faut s’attendre à des attaques virulentes et des déclarations incendiaires, entre les uns et les autres qui vont marquer le discours politique. Chaque parti tente de sauver sa peau en épinglant son rival. Cette semaine, le discours sera marqué par une surenchère sans précédent. Les hostilités ont déja bien commencé entre eux. Le bras de fer n’est pas engagé seulement entre les ennemis traditionnels coalition-opposition. Même les partis alliés se livrent une guerre larvée entre eux en public. C’est le cas du FLN et du RND.

Les deux formations majoritaires, qui constituent les piliers du pouvoir, sont minées par des divergences. Leurs leaders politiques s’amusent à échanger des tirs croisés. Les deux hommes proches du sérail se donnent en spectacle en se disputant le président de la République. Le secrétaire général du FLN qui veut s’approprier des réalisations faites par les responsables politiques à commencer par la révolution jusqu’au jour d’aujourd’hui a irrité ses amis de l’alliance.

Le RND n’a pas pu résister pour riposter en apportant un mise au point à son rival. «Le président de la République appartient à tous les Algériens», a déclaré Ahmed Ouyahia qui s’est permis d’épingler son compagnon en affirmant que le RND combat la politique de l’argent sale «chkara».

Une déclaration qui a fait sortir Ould Abbès de ses gonds. «Le FLN n’est pas né avec des moustaches», a-t-il affirmé en faisant allusion à la création du parti RND en 1997, qui a raflé la majorité trois mois après sa création. Amara Benyounès qui fait partie de la coalition a également répondu à Ould Abbès qui prévoit d’arracher la majorité absolue.

«Ceux qui pensent avoir la majorité absolue lors des prochaines élections pour revenir à l’ère du parti unique se trompent», a soutenu le patron du Mouvement populaire algérien. En dehors de ce pôle, les animosités s’accentuent entre la coalition et l’opposition.

Cette dernière ouvre le feu sur les partis majoritaires en les accusant de mener le pays à la dérive.

«Il est au pouvoir depuis l’indépendant, mais le FLN n’a rien fait», a martelé hier Djamal Benabdeslam, président du Front de l’Algérie nouvelle en accusant le parti majoritaire d’user des moyens de l’Etat pour animer la campagne et remplir les salles. Ce dernier n’est pas le seul. Mohamed Saïd, président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), a appelé à partir de Tébessa, de ne pas voter pour le FLN. «Ne renouvelez pas votre confiance à ceux qui ont échoué comme députés.

Ils ont eu plusieurs mandats sans servir l’intérêt général», a-t-il dit. Mohamed Saïd a accusé Ould Abbès de mener une guerre psychologique. «Si une génération se compte en années, ils ont passé plus qu’une génération au pouvoir, qu’ils partent!», a déclaré Moussa Touati, président du FNA qui a chargé Ould Abbès de critiques. Le Parti des travailleurs fait du FLN sa cible privilégiée. Depuis le début de la campagne, sa secrétaire générale ne rate aucune sortie pour tirer à boulets rouges sur ce parti majoritaire qu’elle accuse de tous les torts.