Les tribunaux algériens ont prononcé 50 peines de mort en 2016, soit une baisse notable par rapport à 2015 (62 condamnations) et un nombre de sentences capitales divisé par trois par rapport à 2012, année record, a indiqué Amnesty International dans son rapport annuel sur la peine de mort dans le monde publié lundi 11 avril.
Le rapport annuel de l’ONG sur les condamnations à mort et les exécutions a noté que les peines de mort prononcées en Algérie pour des infractions liées au terrorisme, pour meurtre et viol. Le document rappelle également qu’aucune exécution n’a été enregistrée en Algérie, le pays ayant instauré un moratoire sur l’application de la peine de mort depuis 1993.
Amnesty a également loué le rôle de l’Algérie dans l’incitation des autres pays à cesser de recourir à la peine de mort. « [L’Algérie] a toujours parrainé et voté en faveur des résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU appelant à un moratoire sur l’application de la peine de mort », a affirmé le rapport.
L’ONG a cependant souligné que la révision de la constitution en 2016 n’a pas aboli de la sentence capitale en Algérie.
« Nous regrettons fortement que la dernière révision de la constitution n’ait pas consacré l’abolition de la peine de mort alors que plus de la moitié des pays du monde ont désormais aboli ce châtiment cruel et inhumain» a déclaré Hassina Oussedik, Directrice d’Amnesty International Algérie.
La baisse du nombre de peines capitales en Algérie va par ailleurs à l’inverse de la tendance mondiale. Selon ce rapport, 3117 personnes ont été condamnées à mort dans 55 pays en 2016, un chiffre qui a considérablement augmenté par rapport à 2015 (1998) dépassant même le chiffre record recensé en 2014 (2466).