Le 4ème Séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique: Une opportunité pour renforcer le partenariat Afrique-ONU.

Le 4ème Séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique: Une opportunité pour renforcer le partenariat Afrique-ONU.

Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine (UA), Smail Chergui a mis en exergue samedi «l’importance vitale» que revêt le 4ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, qui se tient à Oran, et qui constitue une chance «pour réfléchir ensemble avec rigueur à la meilleure manière de renforcer le partenariat UA-ONU».

Dans une allocution à l’ouverture du 4ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se tien à Oran, M. Chergui a indiqué que ce séminaire offrait «un opportunité annuelle où nous pouvons réfléchir ensemble avec rigueur et objectivité à la meilleure manière de faire avancer ce partenariat si essentiel et vital entre l’UA et l’ONU d’un part, et tous les amis de l’Afrique d’autre part pour promouvoir la cause de la paix et de la sécurité».

Ce rendez-vous annuel est devenu une «occasion pour réitérer notre engagement à défendre les positions de continent africaine et les résolutions du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) en vue de leur conférer «davantage de crédibilité» au sein Conseil de Sécurité International, a-t-il affirmé.

Le CPS a décidé lors de sa 478eme réunion tenue le 19 décembre 2014 de s’approprier, d’institutionnaliser et de régulariser le Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, dont la 4eme session se tient aujourd’hui à Oran, comme un événement annuel en raison de sa contribution attendue pour ajouter harmonie et efficacité au travail des représentants de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU), a indiqué le haut responsable africain, rappelant que la majeure partie du travail du CSNU porte sur les questions liées à la paix, à la sécurité et à la stabilité ainsi qu’à d’autres situations complexes auxquelles l’Afrique est confronté.

Ce séminaire, intervient à «un moment où l’Afrique fait face à de multiples menaces à la paix, à la sécurité et à la stabilité, notamment celle du terrorisme et de l’extrémisme violent, ce qui nous contraint naturellement à renforcer et à adapter nos approches et stratégies», ajoute M. Chergui.

Ce haut séminaire vise également à promouvoir les meilleures voies et moyens de renforcer et de consolider le rôle du CPS dans la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur le continent, a indiqué M. Chergui, ajoutant que «cela ne peut être réalisé qu’en assurant une meilleure articulation des positions communes de l’Afrique sur les questions de paix et de sécurité dans le cadre du processus d’examen et de prise de décision au sein du CSNU.

Cet événement constitue également une chance permettant l’échange des expériences et vise à renforcer la position du continent dans les débats avec l’ONU, souligne le responsable africain, saluant par la même occasion «les résultats positifs issus de la troisième session de ce séminaire.

C’est pourquoi, ajoute M.Chergui, «j’espère vivement que les participants à ce séminaire puissent évaluer l’état de mise en oeuvre des conclusions du précèdent séminaire, afin de convenir des moyens efficaces de suivi et de mise en oeuvre des conclusions de l’actuel séminaire».

Exprimant sa conviction que l’Ethiopie, dont le mandat au sein du Conseil de Sécurité commencera en janvier, saura profiter des riches enseignements aussi accumulé pour assurer la relève, en parfaite harmonie avec l’Egypte et le Sénégal,le Commissaire Africain a rendre un hommage aux efforts déployés par l’Angola au cours de son mandat au niveau du CSNU durant lequel il a défendu avec détermination les causes de l’Afrique.


Poursuite des travaux à huis-clos

Les travaux du 4ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, ouvert samedi à Oran, se sont poursuivis à huis-clos autour d’un axe principal «faire taire les armes d’ici 2020 : état des lieux et aperçu du rôle des acteurs internationaux, y compris les Nations-Unies».

Cette séance a été marquée par un débat général présidé par le président du Conseil exécutif de l’UA, Moussa Faki Mahamat, selon le programme de cet événement de trois jours, abrité par le centre des Conventions d’Oran.

La contribution efficace des représentants de l’Afrique aux travaux du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment dans la concrétisation de l’objectif majeur de faire taire les armes d’ici 2020 en Afrique, à l’instar de tous les continents, a été au menu de ce débat selon les experts qui y ont pris part.

Les échanges ont porté également sur l’évaluation des actions menées par les acteurs de l’UA notamment en matière de coopération entre les Etats du continent, l’échange d’informations et d’expériences en matière de lutte contre le trafic, la circulation et la prolifération des armes.

La dé-radicalisation, l’assèchement des sources de financement des groupes terroristes et la coordination avec les différents acteurs internationaux, à l’instar de l’ONU, ont été également au centre des débats de cette première journée du Séminaire, placé sous le thème «Assister les membres africains entrants au Conseil de sécurité de l’ONU pour se préparer à l’examen des questions de paix et de sécurité sur le continent africain».

Pour dimanche, seconde journée du Séminaire, organisé annuellement par l’Algérie, l’UA et l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche «Unitar», les travaux se poursuivront à huis-clos et porteront sur le thème «le partenariat entre le Conseil de paix et de sécurité de l’UA et le Conseil de sécurité des Nations unies».

Le financement des opérations de soutien à la paix de l’UA sera également à l’ordre du jour de cette deuxième journée de la rencontre.