Des éléments des groupements de garde frontières (GGF) algériens auraient acheminé du kérosène aux forces de l’armée française intervenues dans le Nord du Mali dans le cadre de l’opération Serval.
En effet les soldats français se rendaient à un point tenu en secret près de la frontière algéro-malienne pour récupérer des quantité de kérosènes nécessaires aux hélicoptères afin de leur permettre d’acheminer en urgence plusieurs centaines d’hommes dans l’Adrar des Ifoghas depuis Gao.
La France manquait lourdement d’hélicoptères pour une telle opération d’acheminement des renforts vers le front, selon Le magazine français Le Point qui révélait ces informations ce vendredi.
Selon la même source, les camions-citernes du service des essences des armées intégrés à la brigade logistique se sont rendus à cinq reprises à la frontière algérienne, par la piste partant de Tessalit, pour aller prendre livraison de centaines de mètres cubes de carburant livré par l’Algérie. A raison de cinq rotations permettant de transporter à chaque fois 72 mètres cubes, ce sont plus de 350 mètres cubes d’hydrocarbures que les algériens ont livrés. “C’était du kérosène”, selon Le Point citant un officier de l’armée française.
“Les citernes vides françaises se sont rendues sur un point de la frontière algéro-malienne tenu secret, où les attendaient des gendarmes algériens accompagnant des camions-citernes civils algériens” explique la même source.
Et à en croire le Point “sans ce précieux apport algérien, que les français, les opérations dans les Ifoghas n’auraient sans doute pas pu être conduites de la même façon. Ni aussi vite”.