L’Arabie saoudite dans le trouble

L’Arabie saoudite dans le trouble

Le changement de cap dans la politique américaine dans le Proche-Orient inquiète l’Arabie saoudite qui a tout misé sur le départ d’El Assad.

En annonçant qu’il allait coopérer avec Damas pour la lutte contre Daech, le futur Président américain, met la monarchie pétrolière dans l’expectative. Celle-ci ne pouvant pas se permettre de se mettre en opposition à la politique de Washington, tente de connaître les intentions du successeur d’Obama.

Selon le Wall Street Journal, la décision de Riyad a été provoquée par deux événements, à savoir l’adoption par le Congrès américain du projet de loi autorisant les familles des victimes des attentats du 11 septembre 2001 à attaquer en justice l’Arabie saoudite et l’élection à la présidence de Donald Trump, partisan de cette mesure.

L’Arabie Saoudite tente de miroiter le boycott économique pour convaincre Washington de continuer à coopérer avec la monarchie pétrolière qui a déjà suspendu les investissements aux USA. La décision est appliquée jusqu’au moment où la lumière sera faite sur la politique de Washington à l’égard de Riyad.

Le site d’information Lebanon 24 se réfère à d’«importants responsables saoudiens» pour affirmer que l’Arabie saoudite demande que les Américains fassent preuve de plus de transparence dans le dossier syrien en annonçant clairement leur changement de cap. «Si les Américains ont changé de quelque façon que ce soit leur position officielle concernant la Syrie, qu’ils l’annoncent à Riyad, car Riyad n’est pas nécessairement opposé à un maintien d’Assad au pouvoir à Damas. Il n’est pas contre, surtout si les Américains tiennent à l’option», écrit le site.

«Ce que demandent les responsables saoudiens, c’est davantage de transparence américaine dans ce dossier. Ils veulent que les États-Unis leur annoncent clairement leur position et qu’ils ne les laissent pas seuls», d’après Lebanon 24. Lebanon 24 conclut : «La Syrie n’est plus une priorité pour l’Arabie saoudite, qui attend de voir la réaction turque pour s’y conformer. » L’information est publiée à peine quelques jours après la défaite totale des terroristes à Alep.

M. A.