Laissez nous notre Equipe Nationale !

Laissez nous notre Equipe Nationale !

Dieu qu’elle fut belle cette victoire, dieu qu’elle fut grande notre joie, dieu qu’elle fut spontanée notre ferveur. Je pense que je ne vais plus ressentir plus grand bonheur que lors de la victoire de notre équipe nationale contre l’Egypte il y a quelques mois, ou du moins jusqu’à la prochaine rencontre le 14 Novembre.

Contrairement a celle contre le Rwanda, peu de monde l’attendait cette victoire, on y croit sans trop y croire, les gens se sont donnés rendez-vous sans aucun appel ou communiqué officiel, les supporters ont soutenu cette équipe sans savoir de quel club européen pouvait provenir tel ou tel joueur. C’est pour tout cela qu’à mes yeux ce fut l’une des plus belle victoires.

Aujourd’hui notre équipe est récupérée de part et d’autre, il y a comme une odeur de joie préfabriquée dans l’air, comme un soutien à une 3eme candidature. Je suis devenu peut être un peu trop parano, mais je commence a moins apprécier les avants et après match.

Non messieurs je ne sortirais pas fêter la victoire de notre équipe car vous nous le demandez, non messieurs vous n’êtes en rien responsables d’une telle liesse et d’un tel bonheur. Non messieurs les premiers a avoir cru a ces 22 gamins c’est le public. Non messieurs ces jeunes gens ne sont effectivement pas natifs de l’Algérie et pour certain n’ont jamais mis les pieds ici, mais vous alors ? Vous qui êtes nés ici, qu’avez vous fait pour ce pays ? Pouvez-vous prétendre à donner autant de bonheur à 36 millions d’écorchés vifs ?

Je sers les dents quand j’entends des gens s’approprier ces victoires et en donner la paternité a tel ou tel président. Quand j’entend cette propagande radiophonique qui demande au peuple d’aller célébrer, comme pour essayer de créer une diversion, et permettre a l’ENTV de collecter des images de joie au 20h, tout cela pour les propager par la suite dans les foyers algériens les plus reculés, là où les 90 minutes de jeu restent les seuls moments de répits, mais où par contre, la misère elle, ne connait pas de temps-mort mais que les prolongations.