la statistique fait froid dans le dos: Enfants maltraités en Algérie : 50 000 cas chaque année

la statistique fait froid dans le dos: Enfants maltraités en Algérie : 50 000 cas chaque année

d-240752enfants-maltraites-en-algerie-50-000-cas-chaque-annee-7641d.jpgLes chiffres avancés par la Direction générale de la Sûreté nationale et par la Gendarmerie nationale relèvent des cas traités devant les juridictions compétentes. Mais les chiffres de la société civile, des parents et des psychologues sont effarants !

La situation des enfants est dramatique en Algérie. Elle est du moins préoccupante, au vu des statistiques avancées par le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (Forem), Mustapha Khiati. Invité de la Radio nationale, Chaîne III, M. Khiati a révélé un chiffre qui donne des frissons : “Plus de 50 000 enfants subissent, chaque année, les affres de la violence en milieu parental, scolaire et sociétal. “Cinquante mille enfants sont maltraités chaque année, voire plus ! Les chiffres avancés par la Direction générale de la Sûreté nationale et par la Gendarmerie nationale relèvent des cas traités devant les juridictions compétentes. Mais les chiffres de la société civile, des parents et des psychologues sont effarants !”, dira-t-il.

Celui-ci estime que “la constitutionnalisation de l’acte de violence contre les enfants est une première en Algérie et constitue une avancée remarquable. Désormais, on doit faire face à nos insuffisances, à nos tabous et au mal qu’on inflige à des bambins innocents”.

Aux yeux du président de la Forem, les études réalisées par sa Fondation et les propositions formulées ont finalement abouti à la concrétisation, au plan juridique, de textes de lois qui viennent protéger cette frange vulnérable de la société et dont tout le monde profite. “Des milliers de cas d’agression ne sont jamais déclarés !” Citant le cas de la Grande-Bretagne, M. Khiati révélera que “les agressions dans ce pays oscillent entre 5 000 et 10 000 cas au plus. Il aura suffi d’un spot télévisé appelant les victimes à dénoncer les actes malveillants contre les enfants pour que les autorités anglaises concernées réceptionnent jusqu’à à 50 000 appels de détresse d’enfants victimes de tous genres d’attaques et d’agressions”.  Dans le cas de l’Algérie, il dira que des milliers d’enfants sont, au quotidien, exploités. M. Khiati préconise d’emblée de “passer aux textes d’application dès que la Constitution est votée. Il faut promulguer des lois sévères”.  Il citera le cas des pédophiles ravageurs et qui, selon lui, représentent des cas psychiatriques, qui doivent faire l’objet “de puces indicatrices pour les pister et les contrôler pour prévenir leurs actes”.  À la question de savoir si des dispositifs sont mis sur pied pour freiner l’usage des nourrissons et des enfants dans la mendicité, M. Khiati dira que “le ministère de la Justice a instruit les procureurs de la République pour sévir et mettre un terme à ce fléau (…) Il y a même des parents qui proposent leurs enfants à cette pratique, ce qui est inhumain et dangereux (…) Il est temps de sévir et de confier ces enfants à l’État. Faute de quoi, on perdra nos valeurs”.

Évoquant la déperdition scolaire, il dira qu’elle concerne plus de 200 000 élèves. “Il est temps de créer des classes spéciales pour les élèves perturbateurs et qui manifestent des signes de délinquance. Au lieu de les exclure avant l’âge de 16 ans, il est préférable de les prendre en charge dans les établissements scolaires. Aujourd’hui, 27% des lycéens et 14% des collégiens consomment de la drogue et autres produits prohibés”, révèle-t-il encore.