L’été à Béjaïa est synonyme de beaux moments que l’on partage en famille ou entre amis. Même en solitaire, les beaux jours s’invitent. Cette période, qui coïncide également avec l’arrivée en masse des estivants vers la ville et ses environs, les fêtes de mariages, les retrouvailles entre amis, le retour des émigrés, beaucoup d’endroits sont prisés. Parmi eux la place du 1er Novembre.
C’est un endroit féerique. Il fait polémique, notamment depuis que l’APC a décidé de le réhabiliter avant que les travaux ne soient stoppés par l’ex-wali. En l’état depuis plusieurs années, sa modernisation est devenue un impératif que l’Assemblée populaire communale a jugé utile d’entreprendre. Une étude a été alors inscrite pour une enveloppe de 20 milliards de centimes avec en sus 2 millions pour l’amélioration de l’éclairage public et 500 millions pour le confortement des arcades.
Alors que le projet allait démarrer, il y a de cela 5 mois, l’ancien wali le stoppe net. L’étude n’était pas de son goût. Il avait alors exigé une autre. Un bureau d’études a été alors sélectionné pour une étude qui sera présentée d’abord au premier magistrat de la wilaya, puis à la population car il s’agit d’une «vitrine», qui a fait la réputation de la ville de Béjaïa.
En attendant, la fin de cette étude et l’accord qui lui sera réservé par l’autorité communale puis celle de la wilaya et par ricochet l’opinion publique, ce lieu reste attractif à bien des égards. De par l’histoire qu’elle véhicule, tout ce qu’elle offre comme plaisir et détente, la place du 1er Novembre, reçoit tout au long de la journée et particulièrement le soir, des milliers de visiteurs.Béjaïa retrouve son animation habituelle le soir sous les éclats scintillants de la lumière. Les Béjaouis fuient leurs résidences pour prendre l’air frais. Et parmi les endroits choisis, il est facile de deviner la place du 1er Novembre, un site au pied de la Casbah, un balcon sur la mer. Les flâneurs s’y installent, chaque soir. Ils sont là en familles ou entre amis, perchés sur le balcon ou attablés à sentir les embruns de la mer dans une ambiance parfois agrémentée de spectacle qui s’invitent pour s’ajouter au décor splendide d’une place de rêve.
Des moments que l’on n’oublie pas de sitôt. Un site captivant qui verra une refonte totale pourvu que l’on s’accorde sur ce projet. L’espoir demeure dans une étude tout aussi captivante pour non seulement garder les aspects de ce lieu féerique, mais aussi le conforter dans son statut de lieu touristique le plus prisé de la capitale des Hammadites Béjaïa, une ville où le moderne côtoie l’ancien, le beau représenté par ce coin paradisiaque aux panoramas splendides d’une ville, tant désirée et marquée par le passage dans l’histoire de grands personnages. On citera l’ex-président du Portugal.
«Le panorama qui s’offre à mes yeux depuis le balcon de ma chambre d’hôtel est magnifique. L’enchantement de la mer est toujours plus intense. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de vivre ici», soulignait Emmanuel Gomez, dont un collège est aujourd’hui baptisé en son nom à Ihhadaden. Il occupait alors la chambre à l’hôtel Etoile situé à la place du 1er Novembre,. Il y a quelques années, une placette mitoyenne de la place a été également baptisée en son nom, et une statuette à son effigie a été érigée au centre de celle-ci. un autre décor qui incite au détour. Béjaïa mérite bien sa place, dont la réhabilitation ne fera que rehausser cette réputation.
