On peut interpréter l’Algérie dans deux sens. Vous avez de gauche à droite et de droite à gauche. En ce qui me concerne, je suis plus de gauche à droite. Ce n’est pas vraiment par choix, mais il se trouve que ma tête se fatigue moins quand c’est dans ce sens.
En effet, il y a deux lectures possibles pour l’Algérie.La presse francophone et arabisante. Si vous ne maîtrisez pas les deux, vous êtes fatalement coupé d’une partie de l’Algérie. La question n’est pas de savoir qui est le plus juste ou le plus tarée. Il subsiste tout simplement deux pôles différents qui se croisent, mais qui ne communiquent jamais, et pour cause ! Ils ne parlent pas la même langue.
Je sais, vous allez me rétorquer « oui, mais l’info est la même pour tous ! », déjà votre remarque était trop prévisible par conséquent nulle a chier et de deux, je dirais que comme vous, et bien je fus naïf. Oui naïf « un peu comme un pauvre berger qui se dirige vers un bureau de vote ».Je pensais réellement que le fait de piétiner le même sol que tout le monde – jonché de sacs en plastique noirs, pouvait laisser croire que nous sommes confrontés aux mêmes problèmes… et bien que nenni. Quelle fut ma stupéfaction « tel un berger deux ans après le vote », de voir que ma pensée était erronée.
Quand je parle de différence, je ne parle pas juste d’opinion politique ou d’un clivage laïque islamiste qui s’affrontent, non ! il y a la une vraie différence dans le traitement d’information et même dans le type d’information. Un genre de sélection naturelle qui s’opère au niveau des rédactions de chaque journal. Du coup, vous passez à côté d’informations plus ou moins capitales.
D’un côté, les uns traitent les autres d’islamo-arabisant rétrograde à la solde du moyen orient et de l’autre de gauchiste-athée-francophone à la solde du colonisateur. Moi je suis plutôt à la solde et au rabais du colonisateur, mais que voulez-vous que je fasse ? Faut bien ouvrir le journal pour s’informer du programme télé.